Tunisie : réduire de 20% la demande en énergie à l’horizon 2011

La Banque mondiale (BM) et l’Agence française de développement (AFD), viennent d’octroyer à la Tunisie, deux lignes de crédits réservées à la maîtrise de l’énergie, l’accompagnement et l’assistance techniques dans ce cadre.

Inscrits dans le cadre de la mise en œuvre du programme quadriennal de maitrise de l’énergie (PQME) pour la période 2008-2011, ces deux lignes de crédits ont été lancées afin de mobiliser les ressources financières appropriées et faciliter l’accès à des instruments idoines de financement.

En effet, la ligne de crédits octroyée par la Banque mondiale, d’un montant de 42,3 millions de dinars, est réservée aux projets de cogénération et d’efficacité énergétique.

Distribuée via trois banques de la Place à savoir l’Amen Bank, la Banque de l’Habitat (BH) et la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), cette ligne est accompagnée d’un programme d’assistance technique ayant pour objectif de venir en aide aux industriels.

Quant à la ligne de crédits accordée par l’AFD, d’un montant de 40 millions d’euros, elle est ouverte auprès de trois banques, la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT), la Banque de Tunisie (BT) et l’Union Bancaire pour le Commerce et l’Industrie (UBCI).

La ligne de crédit de l’AFD est, par ailleurs, accompagnée d’une subvention au profit des deux agences techniques concernées, l’Agence nationale pour la maitrise de l’énergie (AMNE) en matière de maitrise de l’énergie et l’Agence nationale pour la protection de l’environnement (ANPE) pour tout ce qui est dépollution.

Signée en Tunisie le 16 novembre 2009, cette ligne de crédit a profité, jusqu’à maintenant, à seulement deux entreprises industrielles, mettant à leur profit un montant de 4,4 millions de dinars dédiés à la réalisation de projets d’efficacité énergétique.

Force est de savoir dans ce contexte que la cogénération est un secteur des plus rentables et efficaces. Le Directeur Général de l’ANME, M. Aissa Ayadi, a souligné lors d’une journée d’information tenue le 3 mars 2010 à Tunis et dédiée à la présentation de ces deux lignes de crédit, que cinq industriels utilisent ce système en Tunisie.

Quant au PQME, qui ambitionne de faire baisser, à hauteur de 20%, la demande en énergie à l’horizon 2011, il a réussi jusqu’à la fin 2009 de réduire cette demande de 13%.


Source : Info Tunisie.

Xavier Dufail

Éthiopie : la GTZ prévoit d’installer 15000 projets d’énergie solaire par mois

La GTZ prévoit d’installer 15000 systèmes solaires par mois en Éthiopie, où seulement moins d’un pour cent de la population rurale utilise l’énergie solaire, en raison de la faiblesse des investissements dans le secteur.

La GTZ travaille en Éthiopie sur le développement de l’énergie solaire, l’énergie hydroélectrique et l’énergie éolienne. Les installations serviront de systèmes de secours dans les zones où l’électricité est disponible et comme sources d’énergie dans les zones où l’électricité ne l’est pas.

Le projet Access to Modern Energy Service Ethiopia (AMES-E) de la GTZ prévoit l’installation de systèmes photovoltaïques dans 100 zones hors réseau, en mettant l’accent sur les centres de santé publique des zones reculées.

Ces systèmes solaires PV fourniront assez d’énergie pour la réfrigération des vaccins, les examens ambulatoires ou hospitaliers, ainsi que pour l’utilisation de microscopes et autres technologies médicales.

Des endroits comme Gebato, Ererta, Hagera Sodita, Aleta Wondo, tous dans la Southern Nations, Nationalities and Peoples (SNNP) Regional State, ont bénéficié d’installations hydroélectriques de petite échelle pour alimenter des écoles, des hôpitaux et des maisons.

Le paiement des services fournis à ces utilisateurs seront effectués à l’institution pour le développement de l’eau situés dans chacune de ces lieux. L’institution a reçu un certificat temporaire de l’Ethiopian Electric Power Corporation (EEPCo) pour leur permettre de percevoir des frais de service jusqu’à ce que soit délivré un permis officiel.

En plus de cela l’AMES-E pilotera, en partenariat avec des organisations locales non gouvernementales telles que Selam Vocational Training et les Centre NATS pour le développement de la la technologie et des compétences, l’assemblage et éventuellement la fabrication de micro-turbines hydroélectriques, et mettra en place un atelier d’installation pour tester les matériels.

Il y a maintenant au moins trois entreprises privées qui ont rejoint le marché : l’entreprise Lydetco solaire et SolarNow qui sont locales, et Sola23, une société allemande. La GTZ facilite la formation des intervenants à l’aide des experts internationaux. Actuellement, un professeur du Bangladesh se trouve en Éthiopie à cet effet.

L’Agence Éthiopienne pour l’Énergie (AEE) et le ministère des Mines et de l’Énergie (MOME) travaillent également sur un budget pour les investissements dans les systèmes solaires de sauvegarde pour aider lors de pannes d’électricité. Ce budget, qui en est à sa troisième version
Le projet de loi, maintenant dans sa troisième version, devrait être adopté par le Parlement, selon Joachim Gaube, chef de projet au bureau de coordination d’accès à l’énergie moderne de la GTZ.

La GTZ a installé et équipé en énergie solaire les zones rurales et reculées du pays pendant les deux dernières années et demie, avec le soutien financier des gouvernements néerlandais et allemand. Le gouvernement éthiopien facilite le travail. Les facultés de technologie des universités Hawasa et Jimma travaillent également en étroite collaboration avec la GTZ pour introduire la technologie à la population locale.


Source : Ethiopian History (en anglais).

Xavier Dufail