Réunion d’experts sur les écotechnologies et les technologies d’EnR

Une réunion d’experts, intitulée « Écotechnologies et technologies des énergies renouvelables en tant que solutions énergétiques pour le développement rural » et organisée par la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement), aura lieu à Genève (Suisse) du 9 au 11 février 2010.

Résumé de la note thématique :

L’accès à l’électricité et à des sources d’énergie modernes est essentiel pour améliorer de façon durable le niveau de vie des populations. Or, 1,6 milliard de personnes n’ont pas accès à ces services, et plus de la moitié des habitants des pays en développement dépendent de la biomasse traditionnelle pour leurs besoins élémentaires en énergie. Malgré les difficultés pour approvisionner en énergie moderne les régions pauvres reculées, les avancées technologiques, les innovations en matière de conception de projets, les impératifs de l’atténuation des changements climatiques et les nouvelles synergies qui peuvent aujourd’hui être mises en place constituent autant d’options stratégiques pour assurer l’accès universel aux services énergétiques en vue de réduire la pauvreté rurale tout en diminuant les émissions de carbone. Les technologies fondées sur des énergies renouvelables telles que l’énergie solaire, l’énergie éolienne, les biocombustibles et l’énergie hydroélectrique à petite échelle sont particulièrement bien adaptées à une petite production autonome d’électricité indépendante des grands réseaux nationaux, et peuvent être une solution économique et fiable pour alimenter en énergie les zones rurales reculées.

L’utilisation des technologies des énergies renouvelables dans les stratégies d’élimination de la pauvreté en milieu rural n’a que des effets positifs : elle favorise la croissance économique, la création d’emplois, la formation de revenu et la protection de l’environnement. La généralisation de ces technologies dans les zones rurales pourrait renforcer la compétitivité des exportations, créer de nouvelles possibilités de coopération Sud-Sud et stimuler le commerce et l’investissement. La présente note thématique expose quelques-unes des solutions possibles, ainsi que diverses politiques et mesures qui permettraient de mettre les technologies des énergies renouvelables au service d’un développement rural durable.


Source : Site de la CNUCED (en anglais).

Xavier Dufail

Sénégal : pour raccorder 229 000 ménages, l’Aser est à la recherche de 134 milliards FCFA

Un Programme d’urgence 2008-2012 de mise en œuvre de 12 concessions d’électrification rurale doit permettre, à terme, le raccordement de près de 229 000 ménages ruraux. Ce programme nécessite un effort financier de 134 milliards de francs CFA.

Malgré tous les efforts réalisés par le Sénégal depuis 2000, le taux d’électrification rurale enregistré en 2007 n’y est que de 17,3 %. Et si cette tendance se maintenait, plus de la moitié des ménages ruraux sénégalais n’auraient pas accès à l’électricité avant 2018. Ce qui paraît inacceptable pour un pays qui aspire à l’émergence à l’horizon 2015 et où plus de la moitié de la population vit dans des zones rurales polarisant l’essentiel de l’activité économique. En ce sens, le directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), au cours de la rencontre entre le ministère de l’Énergie et les parlementaires, a rappelé le lancement d’un Programme d’urgence 2008-2012 afin de renforcer les résultats du programme de mise en œuvre des 12 concessions d’électrification rurale. Une initiative qui va ainsi permettre, à terme, le raccordement de près de 229 000 ménages ruraux. Et qui nécessite un effort financier de 134 milliards de francs Cfa, en complément à celui entrepris dans le cadre des concessions d’électrification rurale. En ce sens, Modibo Diop estime que l’année 2010 sera déterminante dans le déroulement du programme de l’entreprise qu’il dirige. Celle-ci compte ainsi démarrer d’ambitieux projets durant cette période. Précisément, ce sont plus de 890 000 ruraux sénégalais qui vont en bénéficier. Si en 2009, elle a électrifié 123 villages du pays, 2010 verra 947 infrastructures socio-communautaires électrifiées et 178 lampadaires solaires installés à travers le pays. M. Diop a révélé la signature de 4 concessions dont la procédure d’attribution a été entamée depuis l’année dernière.

A la lumière des résultats obtenus ces deux dernières années et des prévisions réalisables par l’Aser, il dit attendre mieux de l’État pour réaliser ses objectifs. ‘Il est clair que pour atteindre les objectifs que le gouvernement a fixés à l’Aser pour 2012, un effort supplémentaire est attendu de l’État et de ses partenaires’, confie-t-il.

Ainsi, dans le cadre de ses activités, poursuit le directeur général, les démarches ont été effectuées dans ce sens. Il s’agit d’une requête de financement d’un montant de trente millions de dollars qui a été adressée à la Banque islamique de développement (BID). Il est requis de la part de l’État du Sénégal une contribution à hauteur de 15 milliards de francs CFA pour la période 2010-2012. Ce qui participera à la réalisation du Programme d’urgence 2008-2012 qui va ainsi permettre, à terme, le raccordement de près de 229 000 ménages ruraux.

Lors de cette rencontre entre le ministère de l’Énergie et les parlementaires, l’objectif du gouvernement dans le domaine de l’électrification rurale a été rappelé aux représentants du peuple. Il demeure, selon le ministre Samuel Sarr, l’accélération de l’électrification rurale, avec l’atteinte d’un taux d’électrification de 50 %, dès 2012. Ce qui permettra de fournir l’électricité à 4 millions de Sénégalais.

Ainsi, l’État du Sénégal veut s’affranchir du joug des producteurs de pétrole. D’où sa volonté de recourir à la diversification des sources d’énergie afin de réduire, de manière drastique, sa facture pétrolière.


Source : Un article de I. Diaw paru sur le site Walf Fadjri.

Xavier Dufail