Maroc : le premier appel d’offres pour la construction des centrales solaires pour fin février 2010

Le Maroc lancera à la fin du mois de février 1010 un appel d’offres pour la construction de la première centrale solaire, entrant dans le cadre du Projet Marocain de l’Énergie Solaire.

D’une capacité de 500 MW, la première station du projet de 70 milliards de dirhams verra le jour à Ouarzazate, et entrera en activité en 2015. Pour rappel, c’est dans cette ville « porte du désert » qu’a eu lieu le lancement le 2 novembre 2009 du vaste plan de production d’énergie solaire, piloté par l’Agence marocaine de l’énergie solaire (Moroccan Agency for Solar Energy -MASEN-).

Par la suite, les appels à soumission pour les quatre autres sites (Ain Béni Mathar, Foum El Oued, Boujdour et Sabkhat Tah), qui entreront en service à partir de 2020, seront lancés.

A terme, les cinq centrales qui seront bâties sur une superficie de 10 000 hectares, permettront au Maroc de produire 2 000 mégawatts. De même, le pays réalisera une économie annuelle de 1 million de tonne d’équivalent pétrole (TEP) et évitera l’émission de 3,7 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an.


Source : un article d’Ibrahima Koné publié sur Yabiladi.com.

Xavier Dufail

Chine : financement de l’AFD pour des projets énergétiques

Le 17 décembre 2009 l’AFD a approuvé l’octroi d’un prêt de 120 millions d’euros à la République populaire de Chine pour le financement de projets d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables.

La croissance de la demande énergétique chinoise est très élevée, en raison du poids d’un secteur industriel dynamique dont les performances énergétiques sont médiocres. Depuis 2008, la Chine est ainsi devenue le premier émetteur mondial de CO2. En 2006, l’AFD a approuvé une première ligne de crédit de 60 millions d’euros destinée à financer les projets d’efficacité énergétiques et d’énergie renouvelable proposés par trois banques locales. Cette ligne sera terminée à fin 2009 et aura permis d’éviter l’émission de plus de 1.900.000 tonnes de CO2 par an.

Forts de ce succès, l’ensemble des partenaires ont souhaité poursuivre et amplifier cette dynamique avec une seconde ligne, d’un montant doublé à 120 millions d’euros. Un volet d’assistance technique doit accompagner la formation des équipes bancaires et l’analyse des projets. Les trois banques partenaires (HuaXia Bank, China Merchant Bank et SPDB) sont basées à Pékin, Shenzhen et Shanghai et possèdent de puissants réseaux nationaux.


Source : Agence Française de Développement.

Xavier Dufail

Afrique du Sud : financement d’entreprises, par l’AFD, pour la maîtrise de l’énergie

Le 17 décembre 2009 l’AFD a approuvé l’octroi d’un financement de 120,7 millions d’euros (ligne de crédit de 120 millions d’euros ouverte aux banques participantes et subvention de 700.000 euros à la South African National Energy Development Institue – SANEDI) pour un programme d’appui à la maîtrise de l’énergie en faveur des entreprises privées du secteur industriel et commercial.

L’Afrique du Sud est le 20ème pays émetteur de gaz à effet de serre (GES) et occupe la 10ème place en matière de GES émis par le secteur de l’électricité. Cette situation résulte de la part considérable du charbon dans la production d’énergie primaire (75% du bilan énergétique national). Les délestages croissants opérés par Eskom, l’opérateur national, témoignent par ailleurs de l’insuffisance de la capacité de production d’électricité. La mobilisation du secteur bancaire dynamique sud-africain apparait comme une condition nécessaire à l’accélération de l’investissement des entreprises en matière de maîtrise de l’énergie et pour réduire l’emprunte carbone de l’activité économique et amorcer la diversification du bouquet énergétique du pays.

La ligne de crédit de l’AFD permettra aux principales banques de proposer aux entreprises des financements à long terme incitatifs. Les projets d’efficacités énergétiques financés auront un ratio d’économie d’énergie d’au moins 20%. Les conditions du concours de l’AFD permettront aux banques de couvrir une partie des coûts de promotion de ces financements et de l’assistance technique requise à leur niveau et pour leurs clients. Le volet d’appui permettra enfin de renforcer les capacités des banques participantes et de leurs clientèles et d’accompagner les évolutions institutionnelles du secteur. La répartition de la ligne entre les banques se fera au gré de leurs demandes d’imputation et la SANEDI, agence gouvernementale en cours de création (ou toute structure ayant la capacité requise), assurera la maitrise d’ouvrage de la facilité d’appui.


Source : Agence Française de Développement.

Xavier Dufail

Zambie : Le potentiel du Jatropha

GVEP International étudie le potentiel du Jatropha pour améliorer les conditions de vie en Zambie où 96% des ménages ruraux survivent avec moins de 1 Dollar par jour.

L’expérience de GVEP International en Zambie

Le Jatropha Curcas est un arbuste utile. Il est résistant à la sécheresse, nécessite moins de gestion et peut vivre jusqu’à 50 ans. Il pousse jusqu’à 5 mètres de haut et ses feuilles, toxiques, repoussent de manière efficace les animaux nuisibles à la plantation.

Une autre utilisation a retenu l’attention d’une centaine de personne au Salon de l’Agriculture et du Commerce à Lusaka, en Zambie. En utilisant l’huile des graines du Jatropha, un groupe de femmes du district de Chibombo a montré comment elles ont réussi à alimenter un broyeur à marteau pour broyer du maïs. L’utilisation du diesel pour faire marcher leur machine était couteux et peu pratique, ces femmes ont participé à un programme d’apprentissage relatif à la culture du Jatropha et de la possibilité d’utiliser l’huile conjointement avec le diesel, dans un système hybride où le moteur démarre et s’arrête au diesel, mais fonctionne avec l’huile de la plante le reste du temps. Le grand avantage de ce système est que l’huile peut être utilisée directement sans besoin de transformation supplémentaire, de sorte que les agriculteurs produisent leur propre carburant localement. A Chibombo ils produisent 400 litres de biocarburants par jour, ce qui équivaut environ à 2 tonnes de graines.

Le projet auquel ces femmes ont participé faisait partie d’un projet de centrale communautaire, dirigé par les organisations DAPP (Development Aid from People to People) en Zambie, Le GAIA Mouvement et GVEP International. Initialement financé par le Fonds GAP et dans une deuxième phase par USAID, le projet vise à réduire la dépendance locale d’importation de sources d’énergie et à améliorer l’environnement mondial et local en augmentant les possibilités de création de revenus. DAPP croit au potentiel du Jatropha à cet effet et espère que des financements supplémentaires arriveront pour poursuivre le projet.

Beaucoup d’actions ont été menées pour communiquer autour de l’huile de Jatropha et son intérêt s’est accru. Des dépliants intitulés « Culture du Jatropha » ont été distribués lors du Salon de Lusaka et envoyés à des douzaines de représentants d’ONGs étrangères et locales, au Ministère de l’Agriculture et aux producteurs agricoles zambiens. Une conférence sur une centrale communautaire a également créée une autre opportunité pour diffuser l’information à une série de participants parmi lesquels des représentants du Ministère de l’Energie et des Ressources Naturelles, USAID et l’Association des Biocarburants zambienne ainsi que des chefs et fermiers des villages locaux.

L’intérêt auprès du projet parmi les fermiers a été tel qu’à ce jour environ 800 petits exploitants ont été formés à la culture du Jatropha et environ 80 000 plants sont actuellement cultivés. Un grand nombre de fermiers ont aussi appris à produire du savon et à utiliser l’huile dans une lampe basique pour réduire leurs frais de nettoyage et d’éclairage.

Bien qu’il soit encore à une phase de test de tolérance au Collège d’Ingénierie de Dehli, le système hybride de carburants semble donner des résultats prometteurs et les possibilités de l’utiliser avec d’autres plantes huileuses telles l’huile de graine de coton ou même des restes d’huile de restaurants retiennent un grand nombre d’attention. Dans le cadre du projet, 400 litres de biodiesel ont été donnés à des personnes sélectionnées parmi la communauté pour qu’ils l’utilisent dans leurs divers véhicules et moteurs afin de vérifier toutes les utilisations possibles.

Une communauté locale, des individus et de nombreuses organisations ont été réunis autour de ce projet qui vise à améliorer et raffiner une source d’énergie renouvelable, qui, à long terme, a un fort potentiel en matière d’impact sur la provision d’énergie générée localement pour des communautés rurales du monde entier. Beaucoup de choses ont été apprises, pas seulement d’un point de vue scientifique et technique mais également sur le plan de la coopération et contribution des différents secteurs du réseau DAAP. Le succès de ce projet à ce jour et l’espoir que l’huile de Jatropha et le système hybride de carburants offrent d’autres moyens pour lutter contre la pauvreté sont des raisons suffisantes pour continuer à travailler dans ce domaine.

Laure Ego, GVEP

Cameroun : conférence internationale sur l’énergie et l’eau

La conférence internationale sur l’énergie et l’eau au Cameroun veut fournir une plate-forme à toutes les parties prenantes et a pour but de promouvoir l’investissement, d’évaluer les principaux défis et opportunités dans ces secteurs.

Dates : 20-21 janvier 2010

Lieu : Yaoundé, Cameroun

Les sujets abordés dans la conférence seront les suivants :

- Investissements et perspectives au Cameroun pour le secteur énergétique, Transmission et Distribution

- Les opportunités d’investissement dans les grands projets hydroélectriques (prévision et en cours)

- L’énergie renouvelable / le Green Power (les opportunités du réseau en matière de biocarburants)

- Les perspectives d’investissement des projets en eau

- Opportunités d’extraction du pétrole et du gaz au Cameroun,

- La performance des projets transnationaux – les enseignements de projet de pipeline Tchad-Cameroun

- Développer des mécanismes de financement appropriés pour l’énergie et les infrastructures de l’eau au Cameroun

- Les options politiques du Cameroun en matière d’énergie & de développement de l’eau


Source : Le site de la conférence.

Xavier Dufail