Burkina Faso : prêt de 12,5 milliards FCFA de la banque indienne Exim Bank pour l’électrification rurale

La banque export-import de l’Inde (EXIM Bank) s’est engagée à soutenir les efforts du Burkina Faso dans l’électrification rurale à travers un accord de crédit d’un montant d’environ 12,5 milliards de francs CFA.

Acquis pour un taux d’intérêt de 1,75 %, pour une durée de remboursement de 20 ans et un délai de grâce de 5 ans, ce financement s’inscrit en droite ligne de la réforme du secteur de l’énergie électrique en vigueur au Burkina.

La réforme ambitionne de rationaliser le fonctionnement, d’accroître la concurrence et de réduire les coûts de l’électricité tout en étendant l’accès des services d’énergie aux populations rurales et péri urbaines.

Dans le cadre de ce projet, c’est plus d’une centaine de localités qui ont été retenues pour bénéficier de cette électrification rurale.

Selon le ministère burkinabé de l’énergie, 55 218 ménages devraient disposer de l’électricité soit autour de 643 357 habitants. L’ensemble des 13 régions du pays seront aussi desservies par ce projet.

Le coût total du projet est d’environ 12,5 milliards de francs CFA et 85 % de ce montant sera utilisé pour l’importation des biens et services en provenance de l’Inde.

Pour relever le défi de l’électrification rurale, le Burkina Faso a mis en place en 2008, un Fonds de développement de l’électrification rurale (FDE).

L’ambition du FDE (qui bénéficie également du soutien des partenaires au développement et les subventions et dotations budgétaires de l’Etat) est de récolter des fonds afin d’électrifier une soixantaine de localités chaque année.

Pour la période 2009-2012, 261 projets sont en cours et 299 localités sont concernées par ce programme d’électrification.

Les responsables du FDE ont expliqué que le programme d’électrification du Burkina des zones rurales est un ambitieux programme de près de 158 milliards de FCFA.

A ce jour, le taux d’électrification des zones rurales est de 3 à 4%, mais le gouvernement burkinabé entend relever, à travers ce Fonds, le défi d’électrifier 60% du territoire national, soit près de 300 localités d’ici 2015.


Source : Agence de Presse Africaine.

Xavier Dufail

Climat : les Nations Unies insistent sur la nécessité de placer la pauvreté énergétique au coeur du futur accord de Copenhague

Au cours de la conférence de presse qu’ils ont donnée le 23 novembre 2009 au Siège de l’ONU à New York, Olav Krjoven du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Fatih Birol de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et Luiz Augusto Cassanha Galvão de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) ont insisté pour que la « pauvreté énergétique » figure au cœur de l’accord que la Conférence de Copenhague doit conclure sur le successeur du Protocole de Kyoto relatif à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

« Si la question de l’énergie figure bien à l’ordre du jour de la Conférence de Copenhague, ce n’est pas le cas de la pauvreté énergétique », a relevé Fatih Birol, Économiste en chef de l’AIE.

À l’heure où les dirigeants du monde entrent dans la dernière phase des négociations avant la Conférence sur les changements climatiques, prévue du 7 au 18 décembre à Copenhague, ces experts ont rappelé que 1,5 milliard de personnes sur la planète vit toujours sans électricité, dont 80% dans les pays les moins avancés (PMA) d’Asie du Sud et d’Afrique subsaharienne.

Citant une nouvelle étude*, Olav Krjoven du PNUD a établi le lien entre l’accès à l’électricité et la réalisation de l’Objectif I des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) visant la réduction de moitié d’ici à 2015 du nombre de personnes vivant dans la pauvreté absolue. Pour pouvoir atteindre cet Objectif, il faut ouvrir l’accès à l’électricité à plus de 3 millions de personnes supplémentaires.

Chaque année, deux millions de personnes meurent à cause de leur exposition à la fumée dégagée par les combustibles fossiles. Dans les PMA, la moitié des décès dus à la pneumonie chez les moins de 5 ans sont liés à ces combustibles. Luiz Augusto Cassanha Galvão, Administrateur du secteur du développement durable et de la santé environnementale de l’OPS a cité deux autres maladies qui résultent du manque d’accès à l’électricité, à savoir les maladies pulmonaires chroniques et les cancers des poumons chez les adultes de plus de 30 ans.

Ces maladies, qui tuent 2 millions de personnes par an, sont la dixième cause de décès dans le monde. Or aujourd’hui, 3 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, dépendent toujours des combustibles fossiles pour cuisiner et s’éclairer.

Si 1,5 milliard de personnes de plus avaient accès à l’électricité, les émissions de gaz à effet de serre n’augmenteraient que de 0,9%. Ce taux ridicule ne peut être pris comme argument pour freiner les efforts en la matière, ont dit les experts.

Mais, a reconnu l’expert du PNUD, on ne peut rien faire dans ce domaine sans l’engagement et les investissements du secteur privé. Il faut combiner les efforts à tous les niveaux, a-t-il dit, et en termes d’interventions publiques, les subventions ne serviraient aux populations pauvres que si elles ont déjà accès à l’électricité. En Afrique de l’Ouest, nous aidons les pays à étendre leurs services, a-t-il indiqué, en soulevant, en conséquence, la question du renforcement des systèmes et des capacités.

Le PNUD, l’AIE et l’OPS, qui pour la première fois font passer ce message de manière concertée, travaillent ensemble à l’édition 2010 de la publication-phare de l’AIE « World Energy Outlook » (ou « Perspectives énergétiques mondiales »)

* Rapport du PNUD et de l’OMS intitulé « The Energy Access Situation in Developing Countries, A Review Focusing on the Least Developed Countries and Sub-Saharan Africa » ou l’accès à l’énergie dans les pays en développement, étude dans les PMA et l’Afrique sub-saharienne.


Source : extraits du Communiqué de Presse des Nations Unies en date du 23 novembre 2009, diffusé sur le site des Nations Unies.

René Massé

Algérie : lancement de l’étude de faisabilité d’une tour solaire thermique

Une étude de faisabilité d’un projet de réalisation d’une tour solaire thermique, deuxième du genre dans le monde, a été lancée mardi 1er décembre 2009 à l’université « Saad Dahlab » de Blida par des techniciens allemands de l’Institut solaire de Julich. La visite de la délégation allemande fait suite à la signature d’un contrat de coopération entre la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique et l’institut solaire allemand « Julich », spécialisé dans la conception et le suivi scientifique de tours solaires thermiques.

Ce projet est destiné exclusivement à la recherche. L’étude de faisabilité, dont le coût est estimé à 100 millions de DA, est financée à hauteur de 80 % par la partie allemande alors que le coût global du projet est estimé à 30 millions d’Euros.

Le choix de l’université de Blida pour l’implantation de cette tour obéit, selon le recteur de l’université de Blida, Abdellatif Baba Ahmed, à plusieurs paramètres dont la proximité d’Alger, l’existence d’un terrain d’assiette qui s’adapte à ce genre de projets (15 à 20 ha) ainsi que la disponibilité d’un potentiel de chercheurs dans le domaine des énergies renouvelables, que ce soit au niveau de la direction générale de la recherche scientifique ou de l’université de Blida.

La tour solaire thermique projetée en Algérie, unique à l’échelle du continent et la deuxième dans le monde, fonctionnera selon le même principe technique que celle de « Julich » sauf que sa taille sera jusqu’à cinq fois plus grande que l’installation pilote de l’institut solaire de « Julich ».

Une autre particularité de la future tour solaire d’Algérie est son fonctionnement hybride, une sorte d’accouplement de l’énergie solaire avec le gaz naturel qui lui permettra également de développer des procédés additionnels, comme le réfrigération solaire, le traitement de l’eau, le dessalement de l’eau de mer, la production de chaleur industrielle en plus de l’électricité solaire.

L’Algérie, qui jouit d’un important potentiel solaire, constitue un terrain d’expérimentation idéal pour le développement de ce type d’énergie dont les avantages résident dans le rendement élevé en électricité solaire, un faible coût de revient de l’énergie électrique produite, des réserves de puissance plus élevées à même de couvrir les besoins du pays en électricité sans compter ses avantages sur le plan écologique grâce à l’utilisation de fluides propres.

Selon les initiateurs de ce projet, destiné exclusivement à la recherche, l’Algérie gagnera avec la réalisation de telles structures en matière de création de postes d’emploi, de formation de compétences et de transfert de technologie.

L’étude de faisabilité de ce projet dont le coût est estimé à 100 millions de DA, est financée à hauteur de 80 % par la partie allemande alors que le coût global du projet est estimé à 30 millions d’Euros.


Source : un article publié sur le site City-dz.

René Massé

Le Mozambique et le Brésil signent un accord de 6 milliards de dollars sur les biocarburants

Le Mo­zam­bique vient de si­gner deux ac­cords avec le Bré­sil, por­tant sur la pro­duc­tion de bio­car­bu­rants, pour un in­ves­tis­se­ment total de six mil­liards de dol­lars.

Le pré­sident de la confé­dé­ra­tion des en­tre­prises bré­si­lienne des bio­car­bu­rants, dé­nom­mée Ar­ran­jo Pro­du­ti­vo Local do Al­cool (APLA), M. An­to­nio Godoy a dé­cla­ré que cer­tains des bio­car­bu­rants pro­duits à par­tir de la canne à sucre se­raient ex­por­tés vers le Bré­sil, pour ré­duire la dé­pen­dance vis-à-vis des car­bu­rants à base de pé­trole.

Près de 256 mil­lions de dol­lars ont été déjà in­ves­tis dans le sec­teur des bio­car­bu­rants au Mo­zam­bique sur une su­per­fi­cie de 83.000 hec­tares.


Source : un article publié le 3 décembre 2009 sur le site Afrique Avenir.

René Massé

Copenhague : le plan français pour l’Afrique

Deux semaines avant le sommet sur le climat de Copenhague, le ministre français de l’Ecologie Jean-Louis Borloo a déjà préparé une proposition d’accord. Elle prévoit un plan de 410 milliards de dollars sur 20 ans pour l’Afrique. Mais son financement, sous forme de prélèvement de type « taxe Tobin », s’annonce particulièrement difficile à négocier.

A Ouagadougou, lors du 7e forum mondial pour le développement durable début octobre 2009, les dirigeants africains s’étaient mis d’accord sur le montant de la compensation qu’ils demanderaient à Copenhague : « Nous pensons qu’il faut 65 milliards de dollars (44 milliards d’euros) pour pouvoir faire face, d’un point de vue continental, à ces phénomènes de changement climatique », avait annoncé le président du comité d’organisation, Salifou Sawadogo, avant d’ajouter : « C’est dire si nos attentes sont très importantes ». A peine un moins plus tard, Jean-Louis Borloo, le ministre français du Développement durable, a des ambitions encore plus importantes pour l’Afrique.

305 milliards de dollars pour l’Afrique

Ses propositions en vue du sommet de Copenhague incluent en effet un « Plan Justice Climat » d’un montant de 410 milliards de dollars (274 milliards d’euros) sur 20 ans en direction des pays les plus fragiles face au réchauffement climatique, dont 305 milliards reviendraient au continent africain.

Selon le document, très ambitieux, qu’il a préparé, les investissements qui en découleraient pourraient faire de l’Afrique le premier continent utilisant exclusivement des énergies renouvelables en moins de 20 ans. Sur la même période, le taux d’accès à l’énergie de la population passerait de 23% aujourd’hui à 100%. Le plan comprend d’autres volets sur l’accès à l’eau, la lutte contre l’érosion, la déforestation… La reforestation, avec la « grande muraille verte » contre l’avancement du Sahara comme projet emblématique, serait aussi subventionnée.

Financement incertain

Comment financer un projet aussi audacieux ? Selon le texte, des financements « innovants » pourraient être mobilisés, parmi lesquels une « taxe Tobin » universelle. Cette taxe, théorisée par l’économiste américain James Tobin dans les années 1970, avait initialement pour but de freiner la spéculation boursière en prélevant un faible pourcentage sur chaque transaction. L’idée est régulièrement reprise, depuis, pour que les revenus d’une telle taxe – si elle était finalement mise en place – soient affectés au développement des pays du sud.
Mais les projets de concrétisations sont tout aussi régulièrement repoussés. Dernier exemple en mai dernier, quand le ministre français des Affaires Étrangères Bernard Kouchner, l’avait remis sur la table, avant d’être recadré par la ministre française de l’Économie et des Finances, Christine Lagarde, selon qui aucun projet « n’était à l’étude ».

Le plan Borloo envisage de la fixer à 0,01% sur l’ensemble de la planète, de quoi générer 20 milliards de dollars par an. Le ministre de l’Ecologie (dont les propositions n’ont pas été officiellement validées par l’e gouvernement français) veut pourtant y croire. A Bruxelles, il s’est prévalu du soutien de l’Union européenne, même si la présidence suédoise n’a confirmé aucun chiffre précis.

Il sera plus dur, en revanche de convaincre la Chine et les États-Unis, principaux émetteurs de CO2. Traditionnellement opposés à l’idée d’une taxe sur les transactions financières, les Américains sont également réticents à tout accord chiffré à Copenhague. Et l’alternative de Borloo pour le financement de son plan (une contribution des États en fonction de leur développement et de leurs émissions de gaz à effet de serre) n’a pas non plus de quoi enthousiasmer les États-Unis…


Source : un article de Pierre Boisselet publié le 24 novembre 2009 sur le site de Jeune Afrique.

René Massé

Climat : l’Union Européenne veut insister sur l’aide aux pays les plus pauvres

Le ministre français de l’Écologie, Jean-Louis Borloo a assuré lundi 23 novembre 2009 que l’Union européenne défendra à Copenhague son plan « justice-climat » pour venir en aide au pays les plus vulnérables au changement climatique. La présidence suédoise de l’Union européenne insiste désormais sur « un programme spécifique, avec financement public, sans donner de chiffres, pour les pays les plus vulnérables »

Depuis plusieurs semaines les Français mettent en avant un plan « justice-climat » destiné à financer, avec des fonds publics, le développement des énergies renouvelables ou la lutte contre la désertification dans les pays les plus pauvres.

« Depuis 10 ans, puisqu’on n’a mis en place presque exclusivement que des financements de marché carbone, les pays les plus pauvres n’ont rien eu (pour s’adapter aux changements climatiques). C’est ça la vérité », a dit M. Borloo.

« On ne peut pas continuer à parler de chiffres globaux pour des pays comme d’un côté la Corée du Sud et de l’autre le Burundi ou le Bénin. Ca n’a pas de sens », a-t-il estimé.

Selon M. Borloo, les pays industrialisés et notamment l’Europe doivent se mobiliser pour financer le développement des énergies renouvelables dans les pays les plus vulnérables qui représentent 1,2 milliard de personnes. « Ce sont eux qui souffrent le plus violemment du dérèglement climatique », a-t-il dit.

L’aide aux pays les plus vulnérables est « dans l’intérêt de l’Europe » et « c’est notre responsabilité de dire oui », a-t-il plaidé.

Copenhague ne servira à rien « si on ne répond pas à un quart de l’humanité », a-t-il ajouté.

« Au final cela reviendrait à une trentaine de milliards de dollars par an. Ça fait une taxe de 0,01% sur les transactions financières. Personne ne le verra », a-t-il précisé.


Source : un article publié le 23 novembre 2009 sur le site Romandie News.

René Massé

Maroc : un prêt de 110 millions d’euros de la Bad pour développer le réseau électrique

La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé le 3 décembre 2009 un prêt 109,82 millions d’euros pour un projet de développement du réseau de transport et de répartition de l’électricité de l’Office National de l’Électricité (ONE) du Maroc.

Le projet permettra l’amélioration de la qualité de service à l’ensemble des abonnés domestiques et industriels de l’ONE et aux régies de distribution.

De manière spécifique le projet bénéficiera à l’ONE et aux abonnés des zones subissant des chutes de tensions élevées ; aux villes nouvelles qui seront raccordées au réseau ; aux unités industrielles ; aux producteurs indépendants d’électricité, qui disposeront d’un réseau fiable pour évacuer la production de leurs centrales ; aux structures d’accueil touristique.

Le projet favorisera le parachèvement du Programme d’électrification rurale globale, qui vise à court terme la généralisation de l’électrification rurale.

De plus, le projet est conçu pour minimiser les pertes de transport d’énergie des sites de production vers le réseau de distribution.

La réduction des pertes d’électricité permettra d’économiser 376 GWh et d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 183 000 t/an de CO2 par an après l’achèvement du projet. La réduction des pertes d’énergie est considérée comme l’une des mesures les plus efficaces de gestion et d’adaptation aux changements climatiques.


Source : Agence de Presse Africaine.

Xavier Dufail

Afrique du Sud : Atelier des sociétés africaines d’électricité à Johannesburg

Au début du mois de novembre 2009, la Standard Bank, une des institutions les plus impliquées en Afrique du Sud dans le financement de projets électriques, membre de la Coalition « Private Investors for Africa », et la Banque mondiale ont organisé un atelier de réflexion avec les responsables de haut niveau des sociétés électriques africaines. Il s’agissait d’offrir un forum pour des discussions franches sur les opportunités et les challenges qu’affrontent ces responsables dans leurs efforts de développement du secteur électrique en Afrique. L’objectif était aussi de mieux cerner comment les financeurs publics et privés comme la Banque mondiale et la Standard Bank pouvaient y contribuer.

Les travaux ont abordé tous les problèmes de gestion de la production et de la distribution d’électricité en Afrique : taux de crédit, gouvernance, producteurs indépendants (IPPs), privatisation, régulation, performances des sociétés, etc. occasion unique pour les managers de sociétés, les représentants de la Banque mondiale et de la Standard Bank d’exposer et d’entendre leurs différents points de vues sur ces questions.

L’Atelier a été conduit par Paul Eardley-Taylor, de la Standard Bank, qui a présenté l’évolution des tendances des sociétés de service électriques de façon globale et plus précisément en Afrique.

M. Bernard Tenenbaum, consultant de la Banque mondiale, a souligné « ce que les sociétés d’électricité ont besoin de savoir sur la régulation » (voir la présentation en anglais sur cette page du site de la Banque mondiale). Il a observé que la régulation était par nature sujet de controverse, et a insisté sur les deux principales exigences pour maintenir les sociétés en bonne santé financière : que le tarif recouvre les coûts et que le prix d’achat de l’énergie aux IPPs puisse être supporté par les clients. Il a soutenu que les Régulateurs n’accepteraient pas d’augmenter les tarifs avant que les sociétés n’aient fait démonstration que l’augmentation procurerait une valeur ajoutée en proportion avec l’effort financier demandé.

Des échanges plus techniques ont suivi, basés parfois sur des études de cas au Nigéria et en Zambie.

Pour l’Africa Region Energy Group (AFTEG) de la Banque mondiale, cet Atelier était le premier organisé conjointement avec le secteur privé. L’évaluation après l’atelier a montré une très vive satisfaction des participants. C’est pourquoi, l’AFTEG envisage d’organiser de nouveaux ateliers qui pourront apporter des conseils concrets sur certains des sujets abordés, comme par exemple comment utiliser les instruments de protection existants pour réduire les risques, ou encore analyser des études de cas de projets de développement d’électrification par extension de réseau et d’électrification hors réseau.


Source : un article publié le 25 novembre 2009 sur le site de la Banque mondiale.

René Massé

Maroc : L’Appel pour la constitution de la Confédération Africaine d’Électricité

Le Président de la fédération marocaine de l’électricité et de l’électronique (FENELEC), Youssef Tagmouti a lancé « L’appel de Casablanca pour la constitution de la Confédération Africaine d’Électricité » à l’issue de la conférence « Électrification : vecteur de progrès » qui s’est tenue en marge du salon Elec Expo en date du 18 novembre 2009.

Plus de 80 donneurs d’ordre et opérateurs africains en électricité venant de 14 pays, ont signé le manifeste d’une mise en œuvre de la Confédération Africaine d’Électricité (CAFELEC) : ils se sont mis d’accord pour la mise en place d’un cadre associatif continental.

Cette institution va permettre l’organisation associative du secteur électrique dans chaque pays africain, puis à l’échelle continentale, pour harmoniser toutes les actions à même de diligenter l’électrification de tout le continent par les entreprises nationales et avec le matériel fabriqué localement.

Ayant besoin d’une seule autorité régulatrice de la confédération, les signataires de l’Appel de Casablanca ont désigné à l’unanimité l’actuel Directeur de la fédération marocaine, Mr Khalil El Guermaï, pour le poste de Secrétaire Général de la CAFELEC.


Source : un article publié sur le site de Apanews.

René Massé

Afrique du Sud : la BAD accorde un prêt de 1,8 milliards d’euros pour le projet Medupi

La Banque Africaine de Développement (BAD) a accordé jeudi 26 novembre 2009 un prêt de 1,86 milliards d’euros à la société énergétique sud africaine, Eskom Holdings Limited, en vue de financer le projet électrique Medupi qui permettra de renforcer significativement la capacité énergétique du pays et de la région de l’Afrique australe.

L’usine de Medupi qui se trouve à Lephalale, dans la province de Limpopo, devrait ouvrir en février 2012.

Outre Medupi, Eskom travaille actuellement sur plusieurs projets d’énergie renouvelable ,y compris un parc d’éoliennes dans la région du Cap ouest qui sert de projet pilote, une usine d’énergie solaire héliostat de 100 MW en phase de préfaisabilité, et un parc éoliennes en phase d’études de faisabilité.

Eskom est en train de mettre en œuvre un programme de conservation de l’énergie liée à la demande, qui vise à économiser 4225 MW d’électricité.

Le coût global du projet est estimé à 11,19 milliards d’euros dont 53% seront financés avec des fonds propres et 47% par des prêts, avec la Banque Mondiale et les organismes de crédit à l’exportation comme les principaux créanciers qui vont épauler la BAD.

Les opérations du groupe bancaire en Afrique du Sud ont commencé en 1997, et en fin août dernier il avait effectué seize opérations, avec un engagement global estimé à 1074 milliards d’UC (unités de compte).

Les opérations en cours qui ont débuté en août dernier sont estimées à 737 millions d’UC, à un taux de déboursement de 80 pour cent.


Source : Agence de Presse Africaine.

Xavier Dufail