Afrique du Sud : la BAD accorde un prêt de 1,8 milliards d’euros pour le projet Medupi

La Banque Africaine de Développement (BAD) a accordé jeudi 26 novembre 2009 un prêt de 1,86 milliards d’euros à la société énergétique sud africaine, Eskom Holdings Limited, en vue de financer le projet électrique Medupi qui permettra de renforcer significativement la capacité énergétique du pays et de la région de l’Afrique australe.

L’usine de Medupi qui se trouve à Lephalale, dans la province de Limpopo, devrait ouvrir en février 2012.

Outre Medupi, Eskom travaille actuellement sur plusieurs projets d’énergie renouvelable ,y compris un parc d’éoliennes dans la région du Cap ouest qui sert de projet pilote, une usine d’énergie solaire héliostat de 100 MW en phase de préfaisabilité, et un parc éoliennes en phase d’études de faisabilité.

Eskom est en train de mettre en œuvre un programme de conservation de l’énergie liée à la demande, qui vise à économiser 4225 MW d’électricité.

Le coût global du projet est estimé à 11,19 milliards d’euros dont 53% seront financés avec des fonds propres et 47% par des prêts, avec la Banque Mondiale et les organismes de crédit à l’exportation comme les principaux créanciers qui vont épauler la BAD.

Les opérations du groupe bancaire en Afrique du Sud ont commencé en 1997, et en fin août dernier il avait effectué seize opérations, avec un engagement global estimé à 1074 milliards d’UC (unités de compte).

Les opérations en cours qui ont débuté en août dernier sont estimées à 737 millions d’UC, à un taux de déboursement de 80 pour cent.


Source : Agence de Presse Africaine.

Xavier Dufail

Kenya : invitation vers les investisseurs étrangers à explorer les champs géothermiques

Le Pre­mier mi­nistre ke­nyan a in­vi­té le 23 novembre 2009 les in­ves­tis­seurs étran­gers du sec­teur privé à ex­plo­rer les champs géo­ther­miques au Kenya en sou­li­gnant que le pays a une ca­pa­ci­té de pro­duc­tion de 7 000 MW.

Il a ex­pli­qué que 90 % des fo­rages ont pro­duit de la va­peur en quan­ti­té suf­fi­sante avec des tem­pé­ra­tures éle­vées, de ce fait, il a per­sua­dé les in­ves­tis­seurs à se dé­par­tir de l’idée selon la­quelle il est ris­qué d’in­ves­tir dans le sec­teur de l’éner­gie géo­ther­mique au Kenya.

Le Pre­mier mi­nistre ke­nyan s’ex­pri­mait à l’ou­ver­ture de la confé­rence sur l’éner­gie tirée de la bio­masse or­ga­ni­sée par le gou­ver­ne­ment en col­la­bo­ra­tion avec l’Agence Fran­çaise de Dé­ve­lop­pe­ment (AFD) et le Pro­gramme des Na­tions Unies pour l’En­vi­ron­ne­ment (PNUE).

Son gou­ver­ne­ment n’est pas dis­po­sé à at­tendre éter­nel­le­ment les in­ves­tis­seurs, a-t-il dit avec force, es­ti­mant qu’il est dé­ter­mi­né à al­louer une bonne par­tie de ses res­sources mais éga­le­ment à al­louer des prêts de ca­pi­taux dans le but d’ex­plo­rer au plus vite les champs géo­ther­miques du pays.

Selon M. Odin­ga, le Kenya doit s’em­ployer à se doter de sources élec­triques à des ta­rifs rai­son­nables sus­cep­tibles d’en­traî­ner une ré­duc­tion de coûts au pro­fit des usa­gers, sou­li­gnant que le pays n’en­tend pas se lan­cer dans la concur­rence sur le mar­ché mon­dial avec des coûts éle­vés.

« Nous de­vons nous ef­for­cer d’ex­plo­rer des sources élec­triques à des coûts rai­son­nables qui se­raient pro­fi­tables aux usa­gers. A contra­rio, le Kenya ne pour­rait pas prendre part à la concur­rence sur le mar­ché mon­dial. Ainsi, nous ne pour­rions pas at­ti­rer les in­ves­tis­se­ments dont nous avons tant be­soin », a-t-il aver­ti.


Source : Agence de Presse Africaine.

Xavier Dufail

Sénégal : le budget 2010 du ministère de l’Energie est en hausse de 63,9 % par rapport à 2009

Le projet de budget du ministère de l’Energie a été voté le 30 novembre 2009 par l’Assemblée nationale : il sera de 43,9 milliards de francs CFA, soit une hausse de 63,9 % sur le budget alloué en 2009. Cette forte hausse s’explique, en partie, par des investissements tels que l’électrification rurale dont l’objectif fixé est d’atteindre la barre des 50 % à l’horizon 2012, l’élargissement de l’accès à l’éclairage public, la promotion des énergies renouvelables, l’approvisionnement du pays en combustibles, entre autres.

Les parlementaires sont tour à tour revenus sur la nécessité de poursuivre les efforts d’électrification rurale. Dans sa réponse, Samuel Sarr, ministre de l’Energie, dira qu’en moins de 10 dix ans, le gouvernement de l’alternance a permis la progression du taux d’électrification rurale jusqu’à 22,5 %.

Après avoir regretté l’insuffisance des sommes alloués à l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), aggravée par les ponctions ou l’indisponibilité des fonds votés comme facteur limitatif des ambitions dans le cadre de ce programme d’électrification rurale, Samuel Sarr a indiqué que, pour atteindre son objectif de porter à 50 % le taux d’électrification rurale à l’horizon 2012, 10 contrats de concession d’électrification rurale seront bientôt mis en œuvre sur l’ensemble du territoire national.

En outre, Samuel Sarr a indiqué que le Sénégal compte faire la promotion du solaire et de toutes les énergies renouvelables. Dans ce sens, il a annoncé qu’il a demandé à son collègue des finances de défiscaliser les équipements solaires pour inciter les Sénégalais à aller vers ces énergies renouvelables afin de réduire la facture énergétique du pays.


Source : un article publié le 30 novembre 2009 sur le site Walf Fadjri.

René Massé