Maroc : don de 1 million de dollars pour promouvoir l’utilisation des lampes basse consommation

Cette contribution s’inscrit dans le cadre du programme méditerranéen pour la promotion des énergies renouvelables (MEDREP), initiative conçue par le ministère italien pour l’Environnement, le Territoire et la Mer en partenariat avec le PNUE. Ce financement permettra de commercialiser 15 millions de lampes basse consommation au Maroc, à l’aide d’un mécanisme de financement innovant que l’ONE a mis en place pour le secteur résidentiel : les ménages pourront acquérir ces lampes à crédit, en payant un dirham par mois pendant 24 mois.

L’accord de don a été signé, mercredi 25 novembre 2009 à Rabat, par la ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Mme Amina Benkhadra, le ministre italien pour l’Environnement, le Territoire et la Mer, M. Corrado Clini, le directeur de l’Office National de l’électricité, M. Ali Fassi Fihri et Mme Lemmet Sylvie, directrice du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

« Ces projets représentent les premiers pas concrets non seulement vers la sûreté d’approvisionnement énergétique mais aussi pour la protection de l’environnement et la réduction de gaz à effet de serre dans le cadre du mécanisme de développement propre au protocole de Kyoto », a affirmé M. Clini lors de la cérémonie de signature.

Ce projet a été conçu dans le cadre de l’évolution actuelle du système réglementaire pour l’efficacité énergétique au Maroc. Grâce à ce programme ainsi que d’autres initiatives en cours, l’Italie voudrait contribuer concrètement à l’innovation technologique et à l’accomplissement des objectifs énergétiques fixés par le Maroc.

Pour sa part, Mme Benkhadra a rappelé les grandes lignes de la stratégie énergétique du Maroc notamment le grand projet intégré d’énergie solaire d’une puissance totale de 2000 MW, présenté le 2 novembre 2009 à Ouarzazate devant SM le Roi Mohammed VI (voir l’article sur le site du Riaed).


Source : un article de Toma le Ven, publié le 27 novembre 2009 sur le site Biladi.

René Massé

Éthiopie : annonce de projets hydroélectriques d’un coût de 10 milliards USD

Les autorités éthiopiennes ont dévoilé le 17 novembre 2009 leurs plans pour la construction de 10 projets hydroélectriques dans les dix prochaines années, pour un coût total de 10 milliards de dollars.

Selon la société éthiopienne d’électricité (EEPCo), ces projets devraient générer plus de 15.000 mégawatts.

L’argent nécessaire au financement devrait être fourni par le gouvernement, les bailleurs et les partenaires au développement.

Selon le directeur général d’EEPCo, l’autosuffisance dans tous les aspects du secteur énergétique est la base du développement durable.

Le 14 novembre 2009, l’Éthiopie a inauguré un projet hydroélectrique 300 mégawatts totalement financé par le gouvernement qui estime que ce projet est le premier de ce genre en Afrique.

Dans les prochains mois, le pays va également inaugurer trois autres projets similaires dans lesquels le gouvernement a investi des milliards de dollars, avec l’aide des partenaires au développement.

La finalisation de ces projets devrait permettre à Éthiopie de fournir de l’électricité à ses voisins avec lesquels il a déjà signé un accord d’approvisionnement, notamment avec le Kenya, le Soudan et Djibouti.

Cet accord doit entrer en vigueur en 2010.


Source : Agence de Presse Africaine.

Xavier Dufail

Copenhague : état des engagements une semaine avant l’ouverture de la Conférence pour le Climat

Cet article publié sur le site Sequovia fait le point des engagements annoncés par différents pays à une semaine seulement de l’ouverture de la Conférence de Copenhague pour le climat. Il propose d’agir en signant une pétition internationale et de suivre les travaux de la Conférence sur le site officiel de la Conférence.

A une semaine de l’ouverture de la Conférence de Copenhague pour le climat, il semblerait qu’un traité tel qu’on le prévoyait au début ne verra pas le jour. Cependant, on semble se diriger vers une déclaration politique non contraignante fixant des objectifs pour les prochaines négociations. Seront reportés les engagements de réduction de gaz à effet de serre pays par pays et les financements nécessaires pour l’adaptation des pays pauvres au changement climatique.

Une mobilisation sans précédent, pour un événement crucial

Du 7 au 18 décembre 2009, le monde entier va avoir les yeux rivés sur Copenhague. La ville exemplaire sera en effet le lieu où se décideront les orientations mondiales pour lutter contre le changement climatique rappelé encore par le GIEC dans son tout dernier rapport paru la semaine dernière.

Près de 200 pays, des centaines d’ONG (dont Greenpeace, Oxfam ou WWF) et des dizaines de milliers de manifestants se réuniront ainsi pour réclamer un accord global qui succédera au protocole de Kyoto, qui avait déçu par ses objectifs trop peu contraignants et une implication trop faibles des pays. Les États-Unis ne l’ont d’ailleurs jamais ratifié.

Des objectifs annoncés

Compte tenu du déroulement des négociations et de la médiatisation exceptionnelle du sommet de Copenhague, les exigences doivent être exemplaires.

Que les pays développés réduisent drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), et que les pays en développement les limitent fortement

Au centre de ces négociations, on trouve le triptyque des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre : la Chine, les États-Unis et l’Union européenne (UE) : en 2007, ils représentaient respectivement 21 %, 20 % et 14 % des émissions mondiales de GES, l’Inde et la Russie, les deux suivants, ne comptant que pour 4 % et 6 %.

Alors que l’UE peut se prévaloir de sa position de leader mondial contre le changement climatique pour relâcher son effort et exiger des autres pays (notamment des États-Unis) au moins une mise à niveau, les autres pays du monde sont tiraillés entre des objectifs économiques et la volonté de ne pas être « la nation qui a fait échouer les négociations ». Des compromis semblent donc possibles, mais limités.

Voici le résumé des engagements pris par les pays, pour 2020 (ramenés en comparaison à 1990, date de référence prise par le GIEC) :

Il est toutefois important que ces objectifs soient tenus sans prendre en compte les mécanismes de compensation (racheter des crédits carbone pour financer les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique ou la reforestation dans les pays du Sud) pour qu’ils soient contraignant en valeur absolue.

Créer un Fond d’investissement mondial pour le climat

Sous l’égide de l’ONU, sans intervention de la Banque Mondiale ou du FMI, ce fonds aura pour mission de financer des opérations environnementales dans le Sud.

Derrière les négociations de Copenhague, se jouent aussi l’architecture géopolitique mondiale des prochaines années et les scénarios de sortie de crise financière et alimentaire mondiale.

Pour agir

Si certains semblent pessimistes quant à l’issue des négociations, les efforts doivent être maintenus pour aboutir à des décisions qui marquent une rupture avec les précédentes négociations. Le rendez-vous est immense, et l’heure est à l’action devant l’urgence climatique actuelle.

Signez l’appel à l’ultimatum climatique sur http://www.copenhague-2009.com. Des ONG francophones impliquées sur les thématiques du RIAED comme le GRET et le GERES l’ont déjà signé.

Suivez en direct les avancées de la conférence sur http://fr.cop15.dk/frontpage.


Source : un article publié le 30 novembre 2009 sur le site Sequovia.

René Massé

Sénégal : l’ASER et la COMASEL prévoient l’électrification rurale de 300 villages dans les trois prochaines années

Le directeur de la COMASEL, El Moustafa Farakh, a déclaré que l’objectif pour les trois premières années est l’électrification de 300 villages, qui concernera 20 000 foyers, soit 300 000 habitants. L’objectif de la composante réseau prévoit par la construction d’environ 700 km de lignes électriques, de 144 postes de transformation et des installations intérieures. La composante concernera la mise en œuvre de 5 719 systèmes photovoltaïques.

M. Farakh a également souligné que l’investissement est de 11 milliards de francs CFA pour les trois années avec un apport de 30 % de l’État du Sénégal.

Dans le cadre de l’exécution du programme d’électrification rurale, l’antenne régionale de l’ASER à Saint-Louis et la compagnie maroco-sénégalaise d’électricité (COMASEL) (attributaire de la concession d’électrification rurale) ont tenu en début de semaine, une réunion d’information pour décliner l’objectif pour les trois premières années, à savoir l’électrification de 300 villages.

Pendant les 25 années de la concession accordée par l’ASER, la COMASEL doit réaliser des travaux d’électrification rurale, d’exploitation et de gestion de 500 villages, donnant accès à l’électricité à près de 400 000 habitants.

Les installations seront pré-financées par la COMASEL et les usagers rembourseront sur les dix ans.

Les travaux ont déjà démarré, les demandes d’appel d’offres lancées et en cours d’achèvement. Les premiers villages seront électrifiés en avril 2010.

Pour Aboul Aziz Kane de l’ASER, la SENELEC reste le fournisseur d’énergie électrique conventionnelle, avant de rappeler que la SENELEC a une obligation de résultat pour satisfaire les opérateurs comme la COMASEL.


Source : un article de Samba Oumar Fall, publié le 21 novembre 2009 sur la quotidien sénégalais Le Soleil et diffusé sur le site All Africa.

René Massé

Bénin : avancement du projet d’électrification rurale de 58 localités

Le projet d’électrification rurale de 58 localités par raccordement au réseau de la Société béninoise de l’énergie électrique (Sbee), est en cours d’exécution par l’Agence béninoise d’électrification rurale et de maitrise d’énergie (Aberme).

Ce projet est financé par la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO. Sa réalisation s’accomplira sur la période 2009 – 2011.

L’Agence béninoise de l’électrification et de la maîtrise de l’énergie (Aberme) a organisé un Atelier à Lokossa pour informer et sensibiliser les élus locaux des 58 localités rurales de l’avancement du projet d’électrification rurale de leurs agglomérations.

Ce projet donnera un accès permanent au réseau électrique de la Sbee : il permettra donc non seulement la satisfaction des besoins domestiques mais aussi le développement d’activités nouvelles, qui exigent une énergie de puissance pour alimenter leurs équipements. L’objectif de cet atelier était donc de sensibiliser les élus au potentiel de développement local offert par ce prochain raccordement au réseau.

Le Directeur général de l’Agence béninoise d’électrification rurale et de maîtrise d’énergie, Zacari Eoulam, a également exhorté les élus locaux des 58 localités à s’approprier les équipements publics, et, en particulier, à veiller à l’entretien des ouvrages en cours d’installation dans le cadre du raccordement au réseau de la Sbee.

Des exemples d’incivisme dans d’autres localités font craindre le vol des câbles électriques, ou l’endommagement des ouvrages publics d’électrification.

L’ABERME conduit d’autres projets d’électrification rurale :


Source : d’après un article de Matini Marcos, publié le 30 novembre 2009 sur le site Aube Nouvelle

René Massé