Cameroun : récupération du biogaz des décharges

La Communauté urbaine de Douala (CUD) et la société Hygiène et salubrité du Cameroun (HYSACAM) envisagent une nouvelle forme de traitement des ordures ménagères pour mieux préserver l’environnement avec le lancement lundi 19 octobre 2009 à Douala du projet de Mécanisme de développement propre (MDP) de récupération de méthane dans les décharges.

Les décharges dégagent du biogaz qui se diffuse naturellement dans l’atmosphère, produisant une pollution locale (odeurs) et globale sur l’environnement (gaz à effets de serre).

Cette technique explique-t-on à la société HYSACAM permettra de réduire les émissions de méthane (composant principal du biogaz) dans l’atmosphère en organisant une production contrôlée et valorisée du biogaz issue des déchets. Il s’agira à terme, de convertir le méthane, « ce gaz hautement toxique », en gaz carbonique moins polluant : le captage et la destruction du méthane aura un impact certain sur les changements climatiques.

« Nous avons opté pour la production du biogaz parce que la production de l’électricité que nous envisagions est très onéreuse vu le coût que cela inclurait pour un retour d’investissement dans dix ans », ont indiqué les initiateurs du projet.

Le Mécanisme pour le Développement Propre (MDP) soutient ce projet car, en plus de la production du biogaz, il réduira les atteintes à l’environnement par le biais du recyclage des ordures enfouis dans le sol et le sous-sol.

L’expérimentation sera conduite sur la commune de Douala où plus de deux mille tonnes de déchets sont enfouis dans le sol. Il permettra de réduire considérablement les risques de pollution environnementale. Elle commencera par la décharge des ordures du quartier Bassa à Douala qui s’étend sur trente-six hectares, se poursuivra par la décharge de Nkolfoulou à Yaoundé, avant de s’étendre dans les autres villes du pays.


Sources : un article publié le 19 octobre 2009 sur les sites Afrique Avenir et Maroc Webo.

René Massé

Tunisie : atelier international sur l’énergie solaire concentrée

Un atelier sur l’énergie solaire concentrée a été organisé mercredi 21 octobre 2009 à Tunis avec la participation de 150 responsables et experts venus du Maroc, de Tunisie, d’Égypte, de Libye, de Malte, de Jordanie et d’Algérie, outre plusieurs organisations internationales spécialisées.

Selon un communiqué de la Banque africaine de développement (BAD), initiatrice de cette rencontre en partenariat avec la Banque mondiale, la Société financière internationale et le Programme de gestion du secteur énergétique, les participants se pencheront sur l’examen des techniques suivies en matière de conversion de l’énergie solaire en énergie thermique.

La rencontre se veut un suivi du 1er atelier, tenu à Rabat en juin 2009, pour étudier les possibilités d’élargissement, de développement et de construction de plusieurs usines de l’énergie solaire concentrée en Afrique du Nord en vue de faire face à la demande croissante en énergie.

L’Afrique du Nord est particulièrement prometteuse pour l’énergie solaire concentrée, souligne la BAD, ajoutant que les pays de la région se caractérisent notamment par un ensoleillement abondant et de faibles précipitations.


Source : un article publié le lundi 19 Octobre 2009 sur le site Al Hdhad.

René Massé

Maroc : récupération du biogaz issue de la décharge publique contrôlée de Fès

Cette nouvelle décharge, implantée dans la commune d’Aïn Beda traite plus de 1.000 tonnes de déchets solides par jour dont près de 900 tonnes d’ordures ménagères. Elle ambitionne de procéder, dans un proche avenir, à la récupération du biogaz et à sa transformation en énergie électrique.

La nouvelle décharge publique de Fès

Cette infrastructure moderne, d’une durée de vie de 30 ans au moins, a nécessité un investissement de près de 75 millions de Dhs.

S’étendant sur une superficie de 110 ha environ, elle est dotée de « casiers », sortes de bassins pour les lixiviats, d’ouvrages de collecte et de traitement du biogaz et d’évacuation des eaux de pluie.

Le site d’implantation de la nouvelle décharge de Aïn Beda, répond particulièrement aux normes de la « production propre » et au respect de L’environnement :
- Le terrain est imperméable. Il est composé d’une couche d’argile de plus de 30 mètres de profondeur évitant ainsi la pollution des eaux souterraines et se caractérise également par l’absence de ressources minérales exploitables, de gisements géologiques classés, et d’arrivée d’eau latérale à l’endroit du site ;

- Le site de la décharge est éloigné de l’agglomération de Fès, des centres résidentiels, et d’autres exploitations sensibles aux nuisances ;

- Toutes les dispositions ont été prises pour préserver de la pollution les composantes de l’environnement, eau, air, sol, flore avec la mise en place de systèmes de drainages des lixiviats, et d’aménagement d’ouvrages de collecte et d’évacuation d’eaux pluviales pour prévenir la contamination des eux des oueds ;

- Les travaux d’enfouissement des déchets au fond du casier ont lieu quotidiennement. La zone exploitée est couverte, en surface et sur les versants, par une couche de terre perméable de 15 mètres, pour empêcher les envols notamment de sacs de plastiques, le dégagement des odeurs, la prolifération des insectes, et la formation de feu.

En 2001, une convention de gestion déléguée d’une durée de 10 ans a été signée entre la commune urbaine de Fès et le groupement Américano-Marocain constitué par la société « Edgeboro international » et « Ecomed de Gestion de déchet ».

En amont de la décharge, une société privée est actuellement responsable de la collecte des ordures ménagères de la ville et de leur transfert vers la décharge publique. Selon le service environnement de la commune urbaine, cette entreprise a réussi à mettre en place un réseau moderne de ramassage des déchets au sein de différents points de la ville.

Un projet de récupération et de valorisation énergétique du biogaz

Le premier réseau du système de collecte de biogaz sera installé à 10 mètres de profondeur sous les déchets. Actuellement une torchère est placée en amont des conduites des lixiviats pour évacuer et brûler le biogaz qu’elles contiennent et éviter par la même occasion les accidents (incendie).

Situé dans une sorte de terrain en « cuvette camouflée », ce projet pilote, permettra notamment d’éviter la propagation et la diffusion par le vent d’odeurs parfois « nauséabondes ». C’est ainsi que l’aménagement adéquat de la nouvelle décharge de Fès a permis son exploitation dans de très bonnes conditions tout en évitant les facteurs de pollution, selon la commune urbaine de Fès.


Source : un article de Mohamed El Kansouri publié le 21 octobre 2009 sur le site Casafree Actualités Maroc.

René Massé

Maroc : projet de construction de cinq centrales solaires pour 9 milliards de dollars

Le Maroc a annoncé lundi 2 novembre 2009 à Ouarzazate un ambitieux projet de production électrique d’origine solaire d’une capacité de 2.000 mégawatts, représentant un investissement de 9 milliards de dollars, soit un peu plus de 6 milliards d’euros.

Le programme a été présenté lors d’une cérémonie présidée par le roi Mohammed VI, en présence de la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton.

D’après la ministre de l’Energie et des Mines Amina Benkhadra, à l’horizon 2020, cinq centrales solaires seraient réalisés sur les sites de Ouarzazate (500 mégawatts), Laâyoune, Boujdour (Sahara), Tarfaya (au sud d’Agadir) et Ain Beni Mathar (à l’est de Fès, centre), qui abrite déjà une centrale thermo solaire. L’ensemble s’étendra sur une superficie de 10.000 hectares.

A terme, il permettra annuellement d’économiser en combustibles 1 million de tonne équivalent pétrole (TEP), soit près de 500 millions de dollars économisés, et d’éviter l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2.

Le Directeur général de l’Office national de l’Électricité, Ali Fassi Fihri, a souligné que ce projet d’envergure internationale permettra d’assurer une capacité de production annuelle de 4 500 GW, ce qui représente 38% de la puissance installée à fin 2008, 18% de la production nationale actuelle.

Premiers appels d’offres pour fin 2010

La pré-qualification des candidats pour la 1ère centrale aura lieu en juin 2010. L’appel d’offres sera, lui, lancé dès septembre 2010. Le projet sera achevé vers la fin de l’année 2019 et la date de mise en service de la première centrale a été fixée à 2015.

En 2020, lorsque ce programme sera opérationnel, sa production représentera 42% des besoins électriques du Maroc.

Ce projet se construira autour de partenariats publics privés ciblés et équilibrés avec des acteurs de référence. Sa mise en œuvre sera confiée à une agence marocaine pour l’énergie solaire (Moroccan Agency for Solar Energy), récemment créée à cet effet. A cette occasion, il a été procédé à la signature d’une convention de partenariat, devant le Roi, entre les actionnaires de l’Agence.


Sources : trois articles diffusés le 2 novembre 2009 sur le site Romandie News, sur celui de La Vie Eco et un article de Christelle Marot publié sur le site Econostrum.

René Massé, Xavier Dufail

Sénégal : l’Association sénégalaise de normalisation annonce l’élaboration de normes pour l’efficacité énergétique

A l’occasion de la célébration à Dakar de la quarantième Journée mondiale de la normalisation sur le thème ‘’Agir sur le changement climatique par les normes », le président de l’Association sénégalaise de normalisation (ASN) a a annoncé mercredi 14 octobre 2009 à Dakar l’élaboration au Sénégal de 287 normes basées sur les standards internationaux dans des domaines aussi variés que l’électrotechnique, le génie civil, l’agroalimentaire, et l’énergie domestique.

‘’Les normes fournissent des spécifications qui servent d’outils pour dégager des solutions pour le changement climatique, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables », a déclaré Mamadou Dia, Président de l’ASN.

Selon lui, les normes internationales en matière d’efficacité énergétique et d’énergie renouvelable jouent un rôle vital à différents niveaux, notamment la réduction des coûts, la réalisation d’économie, la sûreté et la fiabilité et garantissent la confiance nécessaire pour les consommateurs.

‘’Le thème de cette année, a-t-il indiqué, répond aux défis que pose l’énergie au niveau mondial comme étant une condition primordiale pour assurer un avenir durable. Les normes peuvent servir d’outils pour dégager des solutions pour le changement climatique ».

Le représentant résident de l’ONUDI à Dakar a assuré de la poursuite du processus d’appui à la mise en place au Sénégal d’un laboratoire d’étalonnage national.

Au total, 11 laboratoires ont déjà fait l’objet de diagnostic de leur accompagnement à l’accréditation pour la reconnaissance internationale de leur compétence technique, et 5 entreprises ont été retenues pour être accompagnées à la certification internationale (ISO 9001, 2008).

Pour plus d’informations

Voir les présentations sur les normes pour l’efficacité énergétiques et pour les énergies renouvelables effectuées lors de la conférence internationale ISO qui s’est tenue au Cap (Afrique du Sud) en septembre 2009, disponibles dans le dossier qui leur est consacré sur cette page du site du Riaed.


Source : un article publié le 14 octobre 2009 sur le site APS.

René Massé

Tunisie : le programme énergie du Président Ben Ali

Le Président Zine El Abidine Ben Ali a dévoilé, dans le cadre de sa campagne électorale, son programme pour une Tunisie Verte.

L’une des préoccupations de Ben ALI dans la construction de la Tunisie de tous les défis, c’est de rendre la Tunisie un pays écologique et vert en précisant dans son programme électoral les points suivants :

• L’abandon total, avant la fin de 2014, de la commercialisation des ampoules électriques non économes en énergie ;

• La construction de 70 000 bâtiments obéissant aux critères d’efficacité énergétique, à l’horizon 2014 ;

• L’amélioration de l’efficacité énergétique pour que son indicateur atteigne le niveau de 275 kilogrammes équivalent pétrole pour chaque 1 000 dinars du PIB au prix constant, contre 305 kilogrammes actuellement ;

• La multiplication par cinq de la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie, en 2014, et la production de 535 mégawatts à partir de ce type d’énergies (telles que les éoliennes, les gaz organiques, l’énergie solaire concentrée, et la cogénération de l’énergie) ;

• La mise en place de 350 000 mètres carré de capteurs solaires supplémentaires, au terme de 2014 :

• La réalisation de 5 000 habitations à énergie solaire à l’horizon 2014.


Source : un article diffusé le 13 Octobre 2009 sur le site Investir en Tunisie

René Massé