Tunisie : prêt de la BAD pour renforcer le réseau électrique

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD), a approuvé, mercredi 2 septembre 2009 à Tunis, un prêt de 42,34 millions d’UC, équivalent à 87,83 million de dinars tunisiens (DT) (66,306 millions de dollars) en vue de financer le projet d’assainissement et de restructuration des réseaux de distribution d’électricité.

Le coût total du projet est estimé à 111,66 millions dinars tunisien, soit 52,42 millions UC (82,09 millions de dollars).

Le projet est un investissement portant sur la construction et la réhabilitation des lignes et postes électriques en vue de la mise à niveau des réseaux moyenne tension et basse tension pour répondre aux exigences de l’économie tunisienne et de la clientèle de la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG), la compagnie nationale d’électricité du pays.

Le développement économique de la Tunisie et l’amélioration du niveau de vie des populations ont entraîné une forte croissance de la consommation d’énergie électrique (5 % par année) et une saturation des réseaux de distribution. Par ailleurs, certains équipements et installations sont sous dimensionnés et ne sont plus adaptés aux contraintes actuelles d’exploitation des réseaux. Il s’agit particulièrement des liaisons souterraines et aériennes de faible section, des équipements électriques des postes de distribution moyenne tension/basse tension. Ces installations sont la cause de surcharges, de pertes techniques et de chutes de tension élevées, quelquefois supérieures à 20 %, ce qui est nettement supérieur aux valeurs admissibles du cahier des charges de la STEG, qui sont respectivement de 7 % pour les réseaux moyenne tension et de 10 % pour les réseaux basse tension.

Le projet intéresse toutes les régions du pays. Les installations concernées sont situées dans tous les gouvernorats du pays et sont réparties dans les 7 régions et les 38 districts de la STEG.

La BAD est un important partenaire de la Tunisie dans le secteur de l’énergie. Elle a financé sept projets depuis le début de ses opérations en 1975. L’engagement total net de la Banque dans le secteur est de 211 millions d’UC, soit 437,74 millions DT (330,43 millions de dollars).


Source : un article publié le 3 septembre 2009 sur le site de la BAD.

René Massé

La lettre du Riaed n°32

Participez au e-forum sur l’implication de la société civile dans les programmes d’accès à l’énergie en Afrique

Pourquoi les ONG et autres acteurs de la société civile ne sont-ils pas davantage impliqués dans l’élaboration des programmes de recherches et dans la définition des politiques pour l’accès à l’énergie en Afrique ? Nous tous, membres du RIAED, chercheurs, décideurs politiques, experts d’institutions de coopération internationale, conseillers de ces institutions, sommes convaincus que la société a un rôle à jouer dans la conception des programmes de recherche et des politiques de l’énergie. Mais comment intégrer les acteurs de la société civile dans ces initiatives ?

Pour échanger autour de ce thème, un forum est ouvert et vous donne la parole jusqu’au 24 octobre 2009. Nous vous offrons un espace d’expression, une opportunité de témoigner de cas réussis, ou non, d’implication d’acteurs de la société civile dans la recherche, ou dans l’élaboration de politiques d’accès à l’énergie.

Ce e-forum est aussi ouvert a vos réflexions sur les obstacles techniques, financiers, institutionnels, culturels qui freinent ou empêchent ces collaborations. Enfin comme tout forum cet espace attend des débats, des interactions entre les participants et encourage les réactions constructives sur les points de vue exprimés. Nous vous encourageons à participer dès à présent afin que vos contenus alimentent les différents événements programmés dans les prochaines semaines, notamment la Conférence de Nairobi (Kenya) du 28 septembre au 1er octobre 2009.

L’observation de ce qui est fait dans d’autres régions du monde, ou dans d’autres secteurs peut nous apprendre beaucoup. Ce e-forum est donc ouvert à tous, quelque soit le secteur, l’espace géographique et même linguistique, les espaces de discussion existent en anglais, en français et en arabe. La participation est libre.

Ce e-forum offre également la possibilité de présenter vos compétences et expertises et d’échanger votre profile auprès d’intervenants partageant vos centres d’intérêt.

Le contenu final issu de l’ensemble de l’initiative contribuera à la formulation de recommandations à la Commission européenne.

Pour participer consulter la page http://www.sustainergynet.eu/forum. Au cas où vous rencontreriez des difficultés techniques, veuillez svp. contacter M. Gregor Giersch : gregor.giersch@idialog.eu.

Ce e-forum est organisée par le projet européen « SustainergyNet : Integrating civil, scientific and stakeholder knowledge towards African sustainable energy policy ». Le but du projet est de faciliter la participation de la société civile dans les processus de recherche afin de promouvoir la production, l’usage et la gestion soutenable de l’énergie en Afrique (http://www.sustainergynet.eu). Les travaux de l’e-forum contribueront à la formulation de recommandations à la Commission européenne.


René Massé, GRET, Coordonnateur du RIAED,
Angela Meyer, IDC, Coordinatrice du Projet PCRD7 SustainergyNet

RIAED recherche partenaires pour répondre à l’appel à propositions de la Commission européenne

La Commission européenne a lancé un appel à propositions dans le cadre de son « Programme thématique pour l’environnement et la gestion durable des ressources naturelles, dont l’énergie » – ENRTP. Parmi les lots proposés, certains suggèrent de mettre en réseau des institutions pour favoriser les échanges technologiques et renforcer les capacités des experts. Le RIAED est un outil très performant, déjà opérationnel et bénéficiant d’une très forte fréquentation d’experts énergie. Il a vocation à être un partenaire de projets de ce type.

L’équipe du Riaed étudiera avec attention toutes propositions pour participer à un projet proposé à cet Appel à propositions de la Commission européenne.

La description du RIAED, site collaboratif de communication et d’échanges, se fait d’elle même, en parcourant le site.

En trois années d’existence, ce site a conquis la première place des sites francophones dédiés à l’accès à l’énergie en Afrique. Le document proposé en téléchargement ci-dessous récapitule la place des articles du Riaed sur Google, pour chacun des pays africains. Avec les mots clés « électrification rurale » suivi du nom du pays, un article du Riaed figure toujours sur la première page de Google, quelque soit le pays africain cité. Très souvent, il se trouve dans les trois premiers articles proposés.

Avec 50 000 visites mensuelles, l’équipe du Riaed a réellement la capacité à contribuer efficacement à un projet qui aurait une composante d’échanges et de communication entre des institutions et des experts répartis au plan international. Nous pouvons offrir des espaces privés comme aussi des espaces publics, suivant les besoins de travaux confidentiels ou de diffusion grand public.

Merci aux promoteurs de projets intéressés de prendre contact avec M. Christophe Hennart

Courriel : hennart@gret.org

René Massé

Kenya : ZTE et Safaricom lancent un téléphone mobile solaire

Conçu pour les marchés émergents, le ZTE Coral 200 Solar est composé de matériaux entièrement recyclables et cache dans son dos un capteur solaire. Ainsi, la batterie se recharge dès que le mobile est exposé aux rayons du soleil (et même à la lumière artificielle).

Le constructeur chinois ZTE et l’opérateur Safaricom s’associent pour commercialiser sur le marché kenyan un téléphone mobile à la fois économique et écologique.

L’objectif pour Safaricom est de proposer un accès à la téléphonie mobile aux populations qui vivent en retrait des villes et qui ne sont pas forcément raccordées au réseau électrique. Dans les zones rurales, l’opérateur exploite déjà plus de soixante antennes relais alimentées uniquement par l’énergie du soleil et du vent.

Le ZTE Coral 200 Solar est commercialisé au tarif low-cost de 2999 Schilling kenyan soit 28 euros. Pour ce prix, ne cherchez pas d’appareil photo, de lecteur MP3 ou de connexion 3G : le mobile se limite aux communications voix et aux SMS…


Source : un article diffusé le 16 août 2009 sur le site Giiks.

René Massé

Rwanda : un village électrifié par STEG International

Le président directeur général de la la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG), et M. Othmen Ben Arfa et le directeur général de STEG International M. Rabah Jerad, ont inauguré officiellement, le 13 Aout 2009, l’électrification de Nygatare, un village rwandais de 4 000 logements électrifiés par STEG International, situé à 160 km au nord-est de la capitale Kigali.

Ce projet pilote d’électrification rurale comporte la réalisation de 50 km de réseau de transport moyenne tension, 45 km de réseau de distribution basse tension et 45 postes de transformation monophasés.

Ce projet, dont le montant global s’élèverait à 8 millions de dollars US, a été cofinancé par la Banque mondiale, le Crédit hollandais et des Fonds propres.

Il est prévu aussi un volet d’accompagnement, de formation et d’assistance, au profit des ingénieurs et des techniciens d’ELECTROGAZ, la société d’électricité du Rwanda.

En janvier 2008, STEG et ELECTROGAZ ont signé une convention générale de coopération et d’assistance technique. Elle a été suivie par la signature, le 16 juin 2008 à Kigali, du contrat final pour la réalisation de ce projet. Ce projet a mobilisé 23 cadres tunisiens (3 ingénieurs, 3 cadres financiers et 17 techniciens supérieurs). Le chantier a démarré le 1er juillet 2008 et durera 14 mois, selon Africain Manager.

STEG International a déjà réalisé des projets en Afrique francophone (Mauritanie, Tchad, Djibouti, Madagascar, Iles Comores, Sénégal et Burkina Faso), anglophone (Ghana) et dans le monde arabe (Algérie, Arabie Saoudite, et Koweït).


Source : un article diffusé le 15 août 2009 sur le site Info Tunisie.

René Massé

Île Maurice : le projet de produire de l’énergie éolienne à Britannia passe à l’étape supérieure

Avec la mise sur pied de cette ferme, qui compte produire 60 GW d’électricité, la société Omnicane va encaisser 500 000 euros annuellement avec la vente de crédit-carbone d’ici 2011.

Les négociations entre Omnicane, ex Mon Trésor Mon Désert, et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) se sont avérés concluantes. L’accord de vente de crédit-carbone (emission purchase agreement) avec la banque Fortis vient également d’être conclu.

Avec plus de 50 000 tonnes de dioxyde de carbone en moins, la ferme éolienne de Britannia rapportera quelque 500 000 euros annuellement. Pour rappel, le crédit-carbone est une unité, généralement 1 tonne de gaz à effet de serre.

En 1997, dans le sillage du protocole de Kyoto, s’est imposé le principe d’une compensation des émissions de CO2 par le financement de projets respectueux de l’environnement.

Pour permettre à ce mécanisme de fonctionner, la tonne de dioxyde de carbone fait l’objet d’une cotation et les pays industrialisés et les entreprises peuvent l’acheter ou la vendre au gré de leurs besoins. En conséquence, les pays qui dépassent les limites de CO2 imposées achètent les crédits de carbone des pays en voie de développement qui produisent de l’énergie renouvelable.

Pour la période 2008-2012, la tonne de CO2 se négocie entre 19 et 21 euros. Cependant, 70% des revenus des crédits-carbones partent vers le Brésil, l’Inde et la Chine, laissant loin derrière les pays de l’Afrique.

Ainsi le PNUD a décidé d’aider six pays d’Afrique qui peuvent bénéficier du crédit-carbone. Parmi se trouve Maurice.

La première phase du projet de ferme éolienne à Britannia a débuté en février de cette année. Un investissement total de 60 000 d’euros est nécessaire pour la réalisation du projet.


Source : lexpress.mu.

Xavier Dufail