Ile Maurice : projet de centrale hydroélectrique

Le Central Electricity Board (CEB) a lancé des appels d’offres pour la construction d’une centrale hydroélectrique de 350 kW au Midlands Dam.

L’ouverture des offres se fera le 10 juin 2009. En attendant, les grands projets de centrale électrique, incinérateur ou pas, le CEB élargit son parc de production d’énergie verte, dont l’hydroélectricité.

Un projet de centrale, de sensiblement la même envergure, est en construction à La Nicolière et sera livré en mai-juin de 2010, indique Patrick Assirvaden, président du conseil d’administration du CEB.


Source : allAfrica.com.

Xavier Dufail

La Lettre du Riaed n°29

A la Une

Les biocarburants : les bio ou agrocarburants ont connu récemment un engouement dans les politiques publiques sur tous les continents. Mais de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer leurs effets pervers…

Actualités

RDC : Le complexe hydroélectrique d’Inga au cœur des enjeux énergétiques du continent africain. Article publié sur le site de la Banque mondiale le 6 avril 2009. Il décrit la situation, le potentiel, les enjeux et les programmes mis en œuvre pour exploiter ce complexe hydroélectrique : un atout pour le développement de la RDC, mais également pour celui de tous les pays voisins.(09/04/2009)

Ethiopie : rationnement de la distribution électrique. L’Ethiopie va procéder cette semaine au rationnement de la consommation d’électricité, a annoncé jeudi 3 avril 2009 la société nationale de distribution de l’électricité (EEPC). Plusieurs quartiers de la capitale, Addis-Abeba, et d’autres localités seront privés d’électricité pendant 12 heures, six jours par mois.

Centrafrique : 8 millions de $ EU pour un projet d’urgence en réponse à la crise énergétique. Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 17 février 2009 un don de 8 millions de dollars EU afin de fournir un appui d’urgence au Gouvernement centrafricain, pour lui permettre de réhabiliter l’infrastructure énergétique du pays et contribuer ainsi à assurer un degré raisonnable de correspondance entre l’offre et la demande d’électricité dans la capitale, Bangui, et à aider la compagnie nationale d’électricité à améliorer sa viabilité sur le plan opérationnel et financier.(08/04/2009)

Le Nigeria et le Tchad sollicitent le Cameroun pour leur approvisionnement électrique. Le Nigeria et le Tchad, très intéressés par le potentiel hydroélectrique du Cameroun, ont dépêché à Yaoundé des délégations officielles de haut niveau pour étudier avec les autorités camerounaises la possibilité de ravitailler en énergie, non seulement leurs villes frontalières du Cameroun, mais également celles de l’intérieur.(07/04/2009)

Bénin : promotion des fours de cuisson « améliorés » . Grâce à un programme financé par le Fonds pour l’environnement mondial et chapeauté par le PNUD, 20% des fours de cuisson de Zagnanado, situé à environ 300 km de Cotonou au Bénin, sont désormais à haut rendement énergétique et les villageois ont déjà disséminé 10 000 plants autour de la commune.(07/04/2009)

Djibouti : une centrale éolienne et solaire. Un contrat a été signé avec la société Mapple Indian Ocean Ressources, pour la construction dans la zone du Ghoubet, d’une centrale électrique éolienne et solaire d’une capacité de 40 MW.(07/04/2009)

Tunisie : lancement d’une e-newsletter institutionnelle de l’énergie. Le gouvernement tunisien a lancé en mars 2009 un bulletin d’information électronique qui a pour objectif d’informer le citoyen, les opérateurs économiques et tous les intervenants tunisiens dans le domaine de l’énergie.(03/04/2009)

Afrique du Sud : construction de parcs éoliens de 500 MW d’ici 2014. Mainstream Renewable Power a signé début avril 2009 une Joint Ventures avec la société Genesis Eco-Energy pour la construction de 500 MW éoliens d’ici 2014.(03/04/2009)

Haïti : réhabilitation de la principale centrale hydroélectrique. La BID (Banque interaméricaine de développement) a approuvé le 3 décembre 2008 une donation de 12,5 millions de dollars US pour soutenir la réhabilitation de la principale centrale hydroélectrique d’Haïti et améliorer la fiabilité de l’approvisionnement d’énergie renouvelable pour la capitale, Port-au-Prince.(03/04/2009)

Rwanda : 75 MW par extraction du méthane du lac Kivu. La société ContourGlobal a annoncé avoir signé un accord avec la République du Rwanda afin de développer une installation intégrée d’extraction de gaz méthane au lac Kivu, et de production d’électricité, qui fournira 75 mégawatts d’électricité obtenue à partir de gaz naturel et destinée au Rwanda et aux pays de l’Afrique de l’Est.(01/04/2009)

Bénin et Togo : 282 millions de dollars pour la centrale hydroélectrique d’Adjarala. La société chinoise Sinohydro et la Communauté électrique du Bénin (CEB) ont signé le 12 mars 2009 à Lomé un contrat portant sur la construction de la centrale hydraulique d’Adjarala.(31/03/2009)

Burundi et Rwanda : signature de protocoles d’accords de prêts pour des projets électriques. Financement d’un projet d’interconnexion de réseaux électriques entre de Burundi et le Rwanda.(31/03/2009)

Rwanda : le gouvernement et des bailleurs engagent 228 millions de dollars US dans le secteur de l’énergieLa table ronde sur le programme national d’accès à l’électricité, réunie à Kigali le 23 mars 2009, a vu le gouvernement et les donateurs s’engager à développer le secteur de l’énergie.(31/03/2009)

Lesotho : 16 millions de dollars US pour améliorer l’approvisionnement en électricité. La Banque africaine de développement va participer au financement d’un projet visant à améliorer l’approvisionnement en électricité au Lesotho.(18/03/2009)

Parution du guide de bonnes pratiques Climat – Énergie – Développement. Sur 150 pages, le guide de bonnes pratiques, publié en français et en anglais, présente 18 opérations exemplaires classées en 5 domaines d’interventions.(18/03/2009)

Cameroun : lancement de la construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar Les travaux de construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar, à l’est du pays, seront lancés en mars 2009 et devraient durer 42 mois.(11/03/2009)

Maroc : création d’un Fonds de développement énergétique doté des dons de l’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis, ainsi que d’une contribution du Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social. Cette annonce a été faite dans le message adressé par S.M. le Roi aux premières Assises nationales de l’énergie.(08/03/2009)

Maroc : lancement d’un programme plurisectoriel d’efficacité énergétique. Plusieurs conventions relatives à la mise en œuvre du programme d’efficacité énergétique ont été signées, vendredi à Rabat, en marge des premières Assises nationales de l’énergie.(07/03/2009)

Sénégal : le biocarburant, une menace pour les cultures vivrières. Un atelier de restitution des « Études sur les enjeux liés aux agro carburant au Sénégal » a réuni un panel d’experts le jeudi 19 février 2009 au Centre africain d’études supérieur en gestion (Cesag). Cette rencontre a été l’occasion pour les participants de mettre à nu les « incohérences » des politiques énergétiques et agricoles du Sénégal dans ce domaine.(24/02/2009)

RDC : gestion durable des ressources Bois-energie. Du 17 au 19 février 2009, le CIRAD a organisé à Gombe un séminaire « Bois et énergie » au bénéfice des chercheurs nationaux et internationaux ainsi que des membres de la Société civile. Au cours de ce séminaire, les organisateurs ont procédé au lancement officiel du Projet Makala, de lutte contre la dégradation des forêts de la République démocratique du Congo.(20/02/2009)

Cambodge : l’achat de crédits carbone permet à l’AFD de financer un projet de lutte contre la déforestation Fortement impliquée dans la lutte contre le changement climatique, l’Agence Française de Développement s’est engagée, dans le cadre de sa politique de responsabilité sociale, à réaliser sa neutralité carbone sur la période 2008-2012. Réalisée en octobre 2008, sa première opération d’achat de crédits carbone permet de financer un projet de lutte contre la déforestation au Cambodge.(19/02/2009)

Le Maroc veut porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité en 2012. Dans un exposé présenté le jeudi 12 février 2009 lors de la 4ème session de la Conférence nationale sur ’’les changements climatiques au Maroc : défis et opportunités’’, Mme Ettaik, responsable au ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, a indiqué que l’éolien contribuera à hauteur de 1 440 MW, les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) de 460 MW, l’hydroélectricité (74 MW) et le solaire (20 MW).

Colloques, conférences, rencontres, forum…

Congo : colloque international sur l’énergie renouvelable du bassin du Congo Thème de ce colloque : énergies nouvelles et renouvelables au service de la croissance durable

Africa Power Forum 2009 La troisième édition d’Africa Power Forum, un forum africain de l’énergie électrique, aura lieu les 4 et 5 juin 2009 à Marrakech.(06/05/2009)

France : 9ème édition du Forum Eurafric-Partners en octobre 2009 « Eau et Énergie en Afrique » sera le thème de la 9ème édition du Forum Eurafric-Partners – Rencontres Européennes de Partenariat avec l’Afrique qui se tiendra du 27 au 30 octobre 2009 au Centre des Congrès de Lyon (France).

Sénégal : atelier sur le financement de l’ER et les MDP. Le Club ER organise un atelier d’échanges d’expériences et des pratiques sur le financement de l’Électrification Rurale et les MDP, qui se tiendra à Dakar du 15 au 18 juin 2009.

Conférence à Paris : accès à l’énergie en Afrique – quelles solutions ? L’ADEA (Association pour le Développement de l’Énergie en Afrique) organise en collaboration avec AOGREEN (African Oil Gas and Renewable Energy Network), l’AEE (Association des Économistes de l’Énergie) et IFP Training (Institut Français du Pétrole), une conférence « Accès à l’Énergie en Afrique : quelles solutions ? » le jeudi 04 juin 2009 à Paris.

Vienne : Conférence internationale sur l’énergie 2009 Conférence sur les questions énergétiques dans le contexte économique et financier actuel.

Ressources

Derniers documents (études, applications…) proposés en libre téléchargement :

Cameroun : l’apport de l’énergie dans l’atteinte des OMD Ce document détaille la contribution des services énergétiques à chaque Objectif du Millénaire pour le Développement.

Niger : présentation du Programme national de référence d’accès aux services énergétiques modernes (PRASE) Note de présentation et rapport concernant le futur programme national de référence d’accès aux services énergétiques modernes.

Démystifier la culture de Jatropha Ce document (en anglais) apporte un éclairage sur quelques idées reçues concernant le jatropha et sa production.

Sénégal : 1,5 million de Lampes Basse Consommation pour améliorer l’efficacité énergétique en zones rurales Ce document présente l’exemple du projet proposé par l’ASER (Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale) visant l’amélioration de l’efficacité énergétique par l’installation d’environ 1 500 000 ampoules à basse consommation en zones rurales au Sénégal.

Tanzanie : effets des combustibles de cuisson sur les infections respiratoires des enfants Ce document en anglais présente les résultats chiffrés d’une enquête statistique menée auprès de 5 224 enfants de moins de cinq ans dans 26 régions de Tanzanie en 2007.

Les systèmes de pompage solaire : introduction et faisabilité Guide (en anglais) de prise de décision et de mise en place de systèmes de pompage solaire.

Revue n°5 de l’ADEA : énergie et pauvreté La revue de l’ADEA (Association pour le Développement de l’Énergie en Afrique) est un vecteur promotionnel d’idées, d’initiatives et de projets. A travers elle, l’Association souhaite jouer le rôle de facilitateur et d’intermédiaire entre le monde associatif, très actif dans les domaines concernés, mais sans moyens et travaillant trop souvent en ordre dispersé, et le monde industriel des grands groupes pétroliers et des sociétés d’électricité et des énergies renouvelables.

L’électrification du milieu rural au Togo Ce mémoire universitaire analyse la situation de l’électrification du monde rural togolais, et émet des propositions pour pérenniser son développement.

Blogues du Riaed

Le Programme Énergie Eau Solidarité Foundiougne (EESF) alimente son blogue « Biocarburants et développement rural au Sénégal ».

Leur dernier article : « Établissement de plantations de Jatropha – Itinéraire technique ».

Annuaire du Riaed

Inscrivez vous en qualité d’expert, ou inscrivez votre entreprise / institution / projet, etc. dans l’annuaire du Riaed pour être facilement identifiable et joignable. Vous le ferez en ligne, en quelques minutes, à la page http://www.riaed.net/spip.php?breve6.

Opportunités de financement de projets

Prix de la fondation d’entreprise Poweo Le prix récompense la création ou le développement de petits opérateurs privés africains qui produisent ou distribuent de l’énergie d’origine renouvelable, ou qui améliorent l’efficacité énergétique en faveur des plus défavorisés en Afrique sub-saharienne. Les candidatures sont à déposer le 30 septembre 2009 dernier délai.

Concours de subventions 2009 de la Banque mondiale – adaptation au climat

Prochain appel à projets de la fondation POWEO L’échéance du prochain appel à projets de la fondation POWEO est fixée au 15 septembre 2009. Cet appel à projets concerne les projets dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique en faveur des populations défavorisées en Afrique. Les porteurs de projets doivent être des ONG ou des collectivités françaises.

Amérique latine : concours d’innovation énergétique 2009 Le concours d’innovation en énergies renouvelables est conjointement soutenu et géré par GVEP International (GI), la Banque Interaméricaine de Développement (IADB), la GTZ, et le Gouvernement coréen. Il récompensera les projets innovants qui peuvent avoir un réel impact local, augmenter l’accès à l’énergie et encourager le développement d’une économie durable. Les finalistes peuvent gagner jusqu’à 200 000 US$ chacun.

Gabon : appel d’offres national pour l’externalisation des points de vente de crédits électricité La Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) lance un Appel d’Offres national pour l’externalisation des points de vente de crédits électricité EDAN.

Guinée : appel d’offres pour un système d’électrification rurale La République de Guinée a obtenu un don du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) pour financer le coût du Projet électrification rurale décentralisée.

Maroc et Sénégal : un partenariat pour l’électrification rurale Les autorités du Sénégal et du Maroc en charge de l’Énergie ont procédé, jeudi 13 mars 2009 à Saint Louis, à la mise en œuvre d’un projet d’électrification de zones rurales sénégalaises.

Sites francophones sur l’énergie

Une liste de sites francophones et de réseaux sur l’énergie est proposée à la page http://www.riaed.net/spip.php?rubrique=34

Autres liens et réseaux

Une liste de sites anglophones et de réseaux internationaux sur l’énergie est proposée à la page http://www.riaed.net/spip.php?rubrique=35

Mali : signature de conventions de financement pour 40 nouveaux projets d’électrification rurale

L’Agence malienne de développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (AMADER) vient de signer des conventions de financement de projets d’électrification rurale avec 40 groupements, dont cinq, considérées comme des conventions phares du programme : elles concernent les localités de Kolokani (180 km de Bamako), Gounzourèye (nord), Diboli, à la frontière avec le Sénégal, ainsi que le raccordement des localités de Konobougou, dans la région de Ségou, et de Sanankoroba au réseau interconnecté de la société Energie du Mali (EDM-SA).

Au Mali, l’intervention de l’AMADER a permis de faire progresser le taux d’accès à l’électricité en zones rurales de 1% en 2003 à plus de 11% fin 2008.

L’AMADER apporte un appui financier à des projets issus de candidatures spontanées d’électrification rurale, à la construction de réseaux électriques locaux alimentés par les plates-formes multifonctionnelles, à des projets régionaux d’électrification rurale (les ZEM – zones d’électrification multisectorielle) et à des programmes d’électrification rurale issus d' »Appels à projets ».

Le programme d’électrification rurale décidé par le Gouvernement malien en mars 2006 prévoit la connexion de plus de 21 200 clients dans 67 localités du Mali à échéance 2015. Cet effort portera le taux d’électrification rurale à 12% en 2010 et à 55% en 2015.

Le gouvernement du Mali et la Banque mondiale ont signé, le 3 octobre 2008, un accord de financement additionnel d’un montant de 35 millions de dollars américains.

Selon le président-directeur général de l’AMADER, Ismaël Oumar Touré, les projets ont un coût global de 9,1 milliards de F CFA, l’AMADER apportant 6,8 milliards de FCFA et les opérateurs privés 2,3 milliards de F CFA.


Source : un article publié le 16 mai 2009 sur le site Afrique en ligne.

René Massé

République démocratique du Congo : validation du projet de loi portant code de l’électricité et création d’institutions dédiées

Le projet de loi portant code de l’électricité et destiné à ouvrir le marché aux secteurs privé et public, a été validé vendredi 15 mai 2009 à l’issue des travaux de l’atelier de validation de la politique et des stratégies de développement du secteur de l’énergie électrique et de l’avant-projet de loi portant code de l’électricité en République Démocratique du Congo, qui s’est tenu du 11 au 15 mai à Kinshasa.

Ce projet de lot portant code d’électricité en RDC introduit des innovations importantes avec la création de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité, la création d’un Fonds national d’électrification rurale et d’une Agence d’électrification nationale.

Le contexte de l’électricité en RDC

En dépit d’un potentiel important dans le secteur de l’énergie électrique, la RDC a un taux de desserte national en énergie électrique de 6 %. Alors que les potentialités hydroélectriques sont estimées à 100.000 MW, seulement 2,5 % sont exploitées. La Société nationale d’électricité (SNEL) dispose d’un effectif d’une cinquantaine de groupes de production pour une puissance totale d’environ 2.400 W, mais une vingtaine de ces groupes sont à l’arrêt, réduisant de moitité la capacité de production.

Il avait été demandé au ministère de l’Energie d’élaborer une politique et des stratégies de développement du secteur de l’énergie en RDC : c’est ce projet qui vient d’être validé le 15 mai 2009 à Kinshasa.

Le projet de loi portant code d’électricité en RDC

Ce projet de loi portant code d’électricité en RDC prévoit notamment :

  • Le ministère de l’Energie est responsable de la réglementation et de la normalisation technique du secteur, en mettant en œuvre la politique arrêtée par le gouvernement dans le domaine de la production, du transport, de la distribution et de la commercialisation de l’énergie électrique ;
  • Les règles tarifaires seront fixées selon les principes de la vérité des prix, de l’égalité et de la non transférabilité des charges ;
  • Au plan juridique, le code de l’électricité soumet la production de l’énergie électrique, le transport, la distribution et la commercialisation de l’énergie électrique aux régimes de la concession, la licence, l’autorisation de la déclaration et la liberté ;
  • Suivant le projet du code, tout site hydroélectrique ou géothermal est déclaré d’office d’utilité publique et tout investisseur privé peut être propriétaire des ouvrages de production indépendante d’électricité ;
  • Les ouvrages des exploitants indépendants de réseaux de transport ou de distribution sont exclus du domaine public ;
  • Dans le cadre de la promotion des énergies renouvelables, les opérateurs bénéficieront de l’exonération sur les droits, taxes et redevances sur les matériels et équipements liés à la phase d’investissement dans le secteur de l’électricité.
  • La création de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE) ;
  • La création d’un Fonds d’électrification rurale et
  • La création d’une Agence d’électrification nationale.

Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE)

L’autorité de régulation du secteur de l’électricité est chargée notamment de veiller à l’équilibre économique et financier du secteur de l’électricité et à la préservation des conditions économiques nécessaires à sa viabilité, de promouvoir, la concurrence et la participation du secteur privé en matière de production, de transport, de distribution, d’importation, d’exportation et de commercialisation de l’énergie électrique.

Fonds national de l’électrification rurale

Le Fonds national de l’électrification rurale à pour objectif de promouvoir l’électrification nationale à travers un soutien aux initiatives publiques ou privées au niveau national pour développer le programme d’électrification défini par le ministère de l’Energie.



Source : un article diffusé le 18 mai 2009 sur le site de Digitalcongo.

René Massé

Mali : création d’une Agence nationale de développement des biocarburants (ANADEB)

Le 21 mai 2009, l’Assemblée nationale a ratifié l’ordonnance du 4 mars 2009 portant création de l’Agence nationale de développement des biocarburants (ANADEB), à l’unanimité moins deux abstentions.

Après vingt années d’expérimentation de l’usage du Jatropha, le Mali décide de passer à l’étape d’une exploitation industrielle et se dote d’une institution adéquate pour réglementer le marché.

Le biocarburant ou agro carburant est défini comme étant un carburant produit à partir de matériaux organiques végétaux, à travers deux filières principales : filière huile et dérivés (biodiesel), et la filière alcool (essence).

Au Mali, les travaux de recherche se sont concentrés depuis 1986 sur le biodiesel produit à partir du pourghère (Jatropha). Cette plante est un arbuste connu et planté traditionnellement en haies vives pour la protection des champs. Sa graine est très riche en huile (25 à 30% de son poids). Au cours des années 90, les premiers tests industriels de biodiesel ont été faits dans la motorisation pour moudre des céréales ainsi que dans la production d’électricité. Les recherches ont été élargies aux sous produits du pourghère et ont abouti à des résultats prometteurs, notamment dans la production du savon, des engrais et des insecticides.

Riche de ces expériences, le ministère chargé de l’énergie a lancé en 2004 un programme national de valorisation énergétique de l’huile de pourghère. Ceci a permis l’électrification par l’huile pure de pourghère du premier village (Keleya) en mai 2005.

Les recherches actuelles sur le pourghère se poursuivent sur les variétés, les provenances, le conditionnement, la certification des graines et aussi les méthodes culturales (mono culture ou cultures associées). Une unité industrielle de biodiesel d’une capacité de 2 000 litres par jour est installée à Koulikoro. La production de cette unité est aujourd’hui sur le marché malien. Une autre unité de production de l’huile pure est installée à Garalo. Elle servira à alimenter les deux groupes électrogènes de 150 kw de cette localité.

Dans ce contexte, l’Agence nationale de développement des biocarburants aura pour mission de promouvoir les biocarburants. A ce titre, elle est chargée notamment :

  • De participer à la définition des normes en matière de biocarburants et au suivi de leur mise en œuvre ;
  • De veiller à la disponibilité permanente des biocarburants sur le marché ;
  • D’établir les bases et mécanisme de tarification et de participer à l’élaboration de la structure des prix des biocarburants ;
  • D’assurer la concertation entre partenaires nationaux et internationaux du domaine des biocarburants pour favoriser les échanges technologiques et développer les partenariats.

Sources : un article de Chahana Takiou publié le 22 mai 2009 sur le site de L’Indépendant.

René Massé

Gabon : la France dote le "nouveau Fonds d’expertise et de renforcement des capacités (FERC)" de 700 000 Euros

La France a donné au Gabon 700.000 euros pour préparer des projets d’infrastructures (y compris énergétiques) de l’Agence française de développement (AFD) dans le pays.

La convention relative à ce financement a été signée à Libreville en présence du Premier ministre gabonais Jean Eyéghé Ndong et de plusieurs membres de son gouvernement, ainsi que de la secrétaire d’Etat française au Commerce extérieur Anne-Marie Idrac, en visite au Gabon dans le cadre d’une tournée africaine.

Le don permettra la mise en place d’un « nouveau Fonds d’expertise et de renforcement des capacités (FERC) », selon l’ambassade de France à Libreville.

Ce fonds servira à financer des études de faisabilité dans le domaine des infrastructures, notamment un barrage hydro-électrique de Ngoulmendjim, dans la région de l’Estuaire où est située Libreville.


Source : un article diffusé le 25 mai 2009 sur le site Le Figaro.

René Massé

G8 : Plan d’action pour l’électrification rurale en Afrique

Les ministres de l’énergie du G8 réunis à Rome les 24 et 25 mai 2009 confirment la prédominance du binôme Energie – Climat. Pour l’Afrique, ils ont évoqué un « Plan d’action pour l’électrification à partir de sources d’énergie renouvelables ». Selon le ministre français de l’Ecologie, de l’Energie et du Développement durable, Jean-Louis Borloo, un tel plan devrait coûter entre 300 et 400 milliards de dollars sur 20 ans.

« Ce G8 confirme l’idée que l’énergie, c’est le climat. Il y a trois ans, il y a deux ans, une réunion des ministres de l’Energie, cela ne parlait que de la variation du prix du pétrole », a déclaré M. Borloo au cours d’un entretien avec l’AFP, en marge de cette réunion des ministres du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie).

L’efficacité énergétique d’abord !

La question du réchauffement climatique est désormais au centre des discussions des ministres de l’Energie du G8. Les ministres du G8 et des grands pays émergents présents à Rome signeront à l’issue de la réunion de Rome un document instituant le Partenariat international pour la coopération en matière d’efficacité énergétique (IPEEC – International Partnership for Energy Efficiency).

Cette initiative qui avait été lancée en 2008 sous la présidence japonaise du G8, vise à faciliter les échanges et les actions contribuant à renforcer l’efficacité énergétique.

« 52% de la réponse aux gaz à effet de serre dépend de l’efficacité énergétique. C’est la première énergie du monde, l’efficacité énergétique », a rappelé M. Borloo.

Électrification rurale de l’Afrique avec les énergies renouvelables

M. Borloo a également salué le fait que ce G8 Energie discute d’un plan d’action pour l’électrification, grâce à des sources d’énergie renouvelables, des zones rurales d’Afrique.

« Faisons enfin le geste le plus évident, organisons l’autonomie en énergie renouvelable de l’Afrique. Moins d’un quart des Africains ont accès à l’énergie, cela a des conséquences catastrophiques en matière de déforestation », a-t-il souligné, ajoutant qu’une décision concrète pourrait intervenir au cours du sommet mondial sur le climat de Copenhague en décembre 2009.

Selon le ministre français, un tel plan devrait coûter entre 300 et 400 milliards de dollars sur 20 ans.


Source : un article publié le 24 mai 2009 sur le site de Romandie News

René Massé

Article de la revue Science : la bioélectricité plus efficace que le biocarburant ?

Les résultats de l’étude rapportés dans cet article de la très sérieuse revue Science du 8 mai 2009 indiquent que, dans tous les cas, l’électricité issue de la combustion d’une quantité de biomasse permet de faire parcourir plus de kilomètres à une voiture électrique que n’en ferait parcourir le biocarburant issue de la même quantité de biomasse… Par hectare de cultures, la bio-électricité apporte un gain énergétique de 81% et émet moitié moins de gaz à effet de serre que l’éthanol.

« Greater Transportation Energy and GHG Offsets from Bioelectricity than Ethanol »
Auteurs :
J.E. Campbell de l’Université de Californie à Merced, CA ;
D.B. Lobell de l’Université de Stanford à Stanford, CA ;
C.B. Field de la Carnegie Institution of Washington à Stanford, CA.

Article publié dans la revue Science du 8 mai 2009

A partir d’une ressource en biomasse on peut, soit produire de l’électricité par combustion et alimenter des batteries de voitures électriques, soit en extraire un biocarburant (éthanol) pour le mélanger au carburant et faire tourner le moteur d’une voiture. J. Elliot Campbell, D.B. Lobell et C.B. Field ont comparé ces deux approches concurrentes du point de vue de leur efficacité énergétique (le nombre de kilomètres parcourus avec la même quantité de biomasse), et du point de vue écologique.

Leurs résultats sont surprenants ! Les chercheurs ont déterminé qu’à surfaces agricoles égales utilisées pour produire cette biomasse, les véhicules alimentés par bioélectricité (c’est à dire la filière qui transforme la biomasse en chaleur, puis cette chaleur en électricité pour alimenter les batteries d’un véhicule électrique) feraient plus de kilomètres que ceux roulant au bioéthanol : lorsqu’une une petite voiture électrique peut parcourir 24 000 kilomètres, une voiture utilisant de l’éthanol n’en fera que 13 000…

Cette différence persiste quelque soit le type de véhicules, la production agricole utilisée et les technologies pour convertir la biomasse en énergie. Même en considérant le coût de remplacement des batteries, cette filière est la plus efficace. La principale raison serait liée à la plus grande efficacité des moteurs électriques par rapport aux moteurs à combustion interne.

La conversion de biomasse en électricité génère aussi moitié moins de dioxyde de carbone que son utilisation par la filière éthanol rapportent également les chercheurs.

Ecouter le podcast de la revue Science (en anglais) :
http://www.sciencemag.org/cgi/content/full/1168885/DC2


Source : article publié le 15 mai 2009 par Eurekalert

René Massé

Congo : mise en place d’une agence de régulation du secteur électrique et de l’agence nationale de l’électrification rurale

Le secteur électrique de la République du Congo vient de se doter d’une Agence de Régulation du Secteur de l’Électricité (ARSEL), cadre juridique et technique devant faciliter les investissements des opérateurs dans le secteur électrique, conformément à la loi portant sur la création du code de l’électricité adopté et promulgué en 2003. Dans le même cadre, il vient d’être créée une Agence de l’Électrification Rurale (ANER). Toutes ces agences sont fonctionnelles depuis le mois de décembre (…)

Le secteur électrique de la République du Congo vient de se doter d’une Agence de Régulation du Secteur de l’Électricité (ARSEL), cadre juridique et technique devant faciliter les investissements des opérateurs dans le secteur électrique, conformément à la loi portant sur la création du code de l’électricité adopté et promulgué en 2003.

Dans le même cadre, il vient d’être créée une Agence de l’Électrification Rurale (ANER).

Toutes ces agences sont fonctionnelles depuis le mois de décembre 2008.

Barnabé Moukouri, Xavier Dufail

Madagascar : production énergétique à partir de la biomasse

Un groupe d’investisseurs italiens s’intéressent à la production d’énergie à Madagascar à partir de la biomasse.

Les Italiens vont contribuer à la fourniture d’énergie électrique à prix réduit. Ils vont construire des unités de production utilisant la biomasse et les déchets agroalimentaires.

Madagascar continue à intéresser les opérateurs étrangers. Après les Saoudiens, des investisseurs italiens ont manifesté leur volonté d’intégrer le milieu économique malgache. Une présentation d’un projet de production énergétique basée sur la biomasse s’est tenue, le 5 mai 2009, au ministère de l’Énergie et des mines à Ampandrianomby.

Unités opérationnelles en 2010

Ce projet consiste à construire deux unités de production énergétique, d’une puissance respective de 8,5 MW, dont 6 MW seront mis à la disposition de la population. Le reste alimentera l’unité de production. Comme matière première, le groupe entend utiliser des matières premières locales comme les noix de coco et les déchets agroalimentaires, ce qui pourrait permettre des prix plus abordables. « Nous n’aurons pas de problème sur l’approvisionnement de noix de coco car Madagascar produit chaque année 750 000 tonnes de noix alors que nos besoins s’élèvent à 65 000 tonnes », explique un collaborateur du groupe.

Les travaux de construction devront commencer, une fois le terrain d’implantation identifié. « Chaque usine s’étalera sur une superficie de 60 000 m2. Elles devront être opérationnelles dès 2010 ».


Source : L’Express de Madagascar.

Xavier Dufail